Malgré le rejet par le juge des libertés de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) de la demande de mise en liberté provisoire de Réckya Madougou, les avocats de l’opposante ne baissent pas les bras. Ils ont saisi le Groupe de travail de l’ONU ce 23 juillet 2021 pour dénoncer les conditions inhumaines dans lesquelles leur cliente est détenue. L’information a été confirmée par un parent de la détenue.
Après une demande de liberté provisoire rejetée et les dénonciations des conditions de détention de leur cliente dans les médias, les avocats de l’ancienne ministre Réckya Madougou saisissent le Groupe de travail de l’ONU à Genève. Un proche a confirmé que l’ONU a été saisie par rapport aux conditions de détention de la candidate recalée à la présidentielle d’avril dernier. Ces conditions sont jugées arbitraires. Dans une interview accordée à la rédaction lanouvelletribune.info le 9 juillet 2021, l’avocat français de Réckya Madougou, Me Antoine Vey avait confié que tout se passe comme si sa cliente est isolée.
Pour lui, sa cliente subit « un véritable isolement ». « Pas de téléphone, pas d’accès au téléphone, pas de télévision, pas de radio. Et même l’interphone pour appeler les gardes, est cassé. Elle est toujours dans la même cellule avec cinq femmes. Les vitres de la cellule sont cassées. Il y a de l’eau dans la cellule », avait souligné l’avocat. Il a précisé que « c’est un isolement humiliant et dans des conditions sanitaires très préoccupantes ». Ce qui a poussé le collège d’avocats à déposer une demande de mise en liberté provisoire à la détenue. Mais, cette demande a été rejetée par le juge des libertés de la CRIET. C’est donc, en absence d’une écoute au plan national que les avocats ont saisi l’ONU pour faire entendre leur cause. Réckya Madougou est poursuivie pour des faits de financement du terrorisme. Elle a été arrêtée le 3 mars 2021 et a plaidé non coupable devant le juge d’instruction de la CRIET.
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