Sanctions britanniques contre Teodorin Obiang : Malabo ferme son ambassade

Suite aux sanctions du Royaume-Uni contre Teodorin Obiang, fils du président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, Malabo n’a pas tardé à réagir. Ce lundi 26 juillet 2021, la Guinée-Equatoriale a annoncé la fermeture de sa représentation diplomatique à Londres. Le pays estime en effet que les sanctions britanniques à l’encontre de Teodorin Obiang sont « illégales ».

Ces mesures ne respectent pas le « principe du droit international »

Lors d’une apparition télévisée, le chef de la diplomatie équato-guinéenne, Simeon Oyono Esono a fait savoir que : « La première décision que le gouvernement a adoptée est de procéder à la fermeture totale de notre mission diplomatique à Londres ». Le moins que l’on puisse dire c’est que la Guinée-Equatoriale est très remontée contre le Royaume-Uni. « Nous n’admettons pas d’ingérence dans les affaires internes de notre pays » a ajouté le ministre des Affaires étrangères au cours de son allocution télévisée, tout en estimant que les mesures britanniques ne respectent pas le « principe du droit international ». Notons que Londres a sanctionné Teodorin Obiang Nguema pour notamment des pots-de-vin et le « détournement de fonds publics » pour financer un style de vie somptueux.

Il aurait acheté des maisons à travers le monde

D’après les autorités britanniques, le vice-président de la Guinée-Equatoriale aurait frauduleusement acquis 500 millions de dollars pour s’acheter des biens hors de prix à travers le monde. Parmi ces derniers figure un jet privé, des objets de collections liés au chanteur Michael Jackson, des voitures ainsi que des résidences de luxe. Dans un communiqué, Dominic Raab, ministre britannique des Affaires étrangères avait déclaré que les mesures prises par le Royaume-Uni« ciblent des individus qui se sont enrichis aux dépens de leurs citoyens ». Par ailleurs, les sanctions bloquent les avoirs et interdisent d’entrée sur le sol britannique, Teodorin Obiang Nguema. Pour rappel, la décision de Malabo intervient après que les autorités équato-guinéennes aient rejeté en vain « des sanctions juridiquement infondées », tout en exigeant qu’elles soient « levées dans les plus brefs délais ».