L’ancien président tchadien Hissène Habré, qui purgeait une peine à perpétuité au Sénégal pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, est décédé à l’âge 79 ans. En tant qu’ancien chef d’Etat, il devrait bénéficier des hommages officiels. Cependant, le gouvernement tchadien dirigé par le Conseil militaire de transition (CMT) a indiqué qu’aucun hommage officiel ne lui sera rendu. D’après le porte-parole du gouvernement cette décision est prise en raison de ses condamnations, et par respect pour les victimes. Toutefois, le gouvernement n’est pas opposé au rapatriement de son corps si sa famille le décide.
Le porte-parole du gouvernement, a indiqué s’incliner devant sa dépouille en tant qu’ancien président du Tchad. Plus tôt, le président du CMT, Mahamat Idriss Déby, a présenté ses « sincères condoléances à sa famille et au peuple tchadien ». « À Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons », a-t-il écrit sur Twitter. Hissène Habré était tombé malade en prison après avoir contracté le Covid-19, il y a environ une semaine et a été emmené dans une clinique de la capitale sénégalaise avant d’être transféré dans le principal l’hôpital de Dakar, où il est décédé.
Environ 40 000 victimes sous sa présidence
L’ancien homme fort a pris le pouvoir en 1982, régnant d’une main de fer jusqu’à ce qu’il s’enfuit au Sénégal en 1990 après avoir été renversé par Idriss Deby Itno, décédé en combattant les rebelles plus tôt cette année. La présidence de Habré a été marquée par une répression brutale de la dissidence, y compris des allégations de torture et d’exécutions d’opposants. On estime qu’environ 40 000 personnes ont été tuées.
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