C’est un secret de polichinelle. Le gouvernement du président Patrice Talon a décidé de réformer l’Institut national de la femme. Et le premier signal de ces réformes, c’est déjà le changement de dénomination. La structure s’appelle désormais Institut national pour la promotion de la femme. Ces réformes selon Vicentia Boco ne doivent pas rendre certains amnésiques du travail qui a déjà été abattu par cette structure sous l’ancien régime. En effet, l’ex ministre de l’enseignement supérieur qui accordait une interview au journal Le Matinal soutient que l’institut national de la femme a très bien fonctionné pendant sept ans.
« On ne peut pas dire que l’institut n’a pas travaillé. L’Institut a très bien fonctionné pendant sept ans, jusqu’en 2015 à la période préélectorale. A partir de ce moment, dans la fièvre des périodes électorales, nous avons eu des velléités de politiser l’institut » raconte Vicentia Bocco. Pour elle, c’est ce qu’il ne fallait pas faire parce que « nous savions très bien que si l’Institut était politisé, l’essence même de son action serait perdue. Donc nous sommes allés dans ce sens-là ; ce qui nous a conduits à être privés de moyens. En 2016, lorsque le nouveau pouvoir est arrivé, l’Institut était déjà au ralenti, faute de grands moyens. Lorsqu’au changement du gouvernement en 2016, le président de la République, a dit clairement que la promotion de la femme n’était pas sa priorité. A partir de ce moment nous avons fait le nécessaire pour savoir quelle orientation il faut donner à l’Institut » informe t-elle.
» L’institut n’a pas eu de difficultés particulières «
En somme, un travail a été abattu sous l’ancien régime. « On n’est donc pas parti de rien ». L’institut n’a pas eu de difficultés particulières à part la tentative de politisation, assure Vicentia Boco. Les réformes introduites actuellement n’ont pas donné une autonomie administrative et financière à l’Institut. Il l’avait déjà, précise l’ancienne ministre. « Ce qui a été rajouté, c’est la possibilité pour l’Institut d’ester en justice. Et nous l’avons demandé. La deuxième chose qui a été ajoutée, c’est la possibilité d’organiser des centres d’écoute. Cela nous ne l’avions pas » reconnait l’ancienne ministre. Elle informe toutefois qu’elles l’avaient demandé à l’époque mais sans l’obtenir.
« Nous avons été au cœur de ces réformes«
« Disons qu’on avait dit que c’était pour les associations ou le Ministère. C’est aller au niveau du Ministère des affaires sociales qui a organisé les choses. Maintenant, je constate que cela revient à l’Institut » a-t-elle déclaré, ajoutant que les réformes n’ont pas été opérées sans celles qui avaient travaillé au sein de l’Institut sous l’ancien régime. « On nous a proposés de reformer l’Institut. Nous avons donc conduit des études, défini des propositions pour reformer l’Institut. Nous avons déjà fait une expérience de plus de 5 ans ou presque 7 ans. Nous avons vu qu’il y avait certaines choses à corriger. Ce sont ces réformes-là qui viennent d’aboutir. Nous avons été au cœur de ces réformes » fait-elle savoir
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