Plus d’un mois après l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, un juge a finalement accepté de conduire l’instruction judiciaire. Il s’agit du juge d’instruction Mathieu Chanlatte qui a été désigné par le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince. Selon les confidences faites par le doyen, il a mené plusieurs démarches à l’endroit des autorités judiciaires avant l’officialisation de cette décision.
Des inquiétudes sur la sécurité du juge
Il a demandé notamment au ministère de tutelle de mettre à la disposition du juge d’instruction tous les moyens nécessaires pour accomplir cette mission. Comme moyens, le doyen avait demandé de renforcer la sécurité du juge et de sécuriser également les différents dossiers de l’affaire. Du côté du ministère, tout aurait été mis en œuvre pour faciliter l’enquête. La sécurité du juge sera assurée et il bénéficiera des moyens nécessaires pour mener à bien le travail.
« Cela nous étonne qu’on lui ait confié ce dossier »
Mais cette désignation n’a pas manqué de susciter des réactions au sein de l’appareil judiciaire du pays. C’est le cas de Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH). Pour lui, le juge qui a été choisi par le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince « est parmi les juges les plus lents dans le système judiciaire qui n’arrivent pas à mener à terme ses enquêtes. Cela nous étonne qu’on lui ait confié ce dossier ».
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