Une opération de libération des espaces publics se déroule à Cotonou. La police républicaine, mise à contribution, dégage les trottoirs recolonisés par les populations. A l’occasion d’un entretien accordé au journal Le Matinal, le préfet du Littoral Alain Orounla a expliqué le bien-fondé de cette opération.
« Des centaines de milliards ont été consacrés à asphalter nos rues qui ne peuvent pas continuer à subir les actes d’incivisme que nous avons, par négligence, tolérés par le passé. Il s’agit de le rappeler à nos compatriotes dans le cadre d’une activité permanente. Il n’y a pas de saison pour rappeler les gens à l’ordre. Ils ont été suffisamment informés de ce qu’ils doivent prendre le soin de libérer les espaces avant que les forces de sécurité ne soient obligées d’intervenir » a déclaré l’ancien ministre de la communication et de la poste. Pour lui, si on autorise les populations à encombrer les trottoirs, c’est qu’on invite soi-même à la pagaille.
« C’est la puissance publique qui endosserait la responsabilité des dysfonctionnements »
On expose les piétons et ceux qui occupent les espaces publics au danger, parce qu’un accident n’est jamais loin avec les conducteurs. « Et c’est la puissance publique qui endosserait la responsabilité des dysfonctionnements, d’accidents parce que l’on dira qu’on n’a pas mis les choses à leur place. Et, nous sommes dans la politique d’aménagement du territoire, d’ordonnancement des espaces, qui exigent que nous soyons disciplinés » a-t-il démontré. Le préfet rappelle par ailleurs que les Béninois ont déjà appris à libérer les espaces publics. Donc l’opération actuelle n’est pas une nouveauté pour eux. « C’est le temps et le relâchement qui les ont incités à recoloniser les lieux » explique-t-il, persuadé que les béninois dans leur immense « majorité savent être disciplinés » .
« C’est totalement faux »
« Nous n’allons pas encourager une minorité de gens qui tournent dos au civisme, en étant sensibles aux récriminations et aux arguments qu’on trouve toujours pour râler, pour empêcher le progrès » a-t-il prévenu. Alain Orounla s’est également prononcé sur les rumeurs tendant à faire croire que l’opération visait les vendeurs d’essence frelatée (Kpayo). Pour le préfet du Littoral, « c’est totalement faux ». « Nous avons parlé de libération de l’espace public. Ce n’est pas que le « kpayo » parce que si on veut combattre le « Kpayo », on peut décider de le combattre tout seul sans référence à quoi que ce soit et l’objectif n’est pas d’empêcher les gens de vivre de ce commerce qui est illégal » a-t-il poursuivi.
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