C’est à travers le journal « la Nouvelle Tribune » que j’ai découvert Vincent Foly. Très rapidement, j’ai été conquis par la ligne éditoriale de cet organe de presse, dont je suis devenu un lecteur assidu. Rien d’étonnant à cela, ayant été, moi-même, à l’Assemblée Nationale, deuxième législature, un ardent défenseur de la liberté de la presse.
J’ai donc pris contact avec Vincent Foly, le Directeur de Publication, et plus d’une fois, j’ai eu à le recevoir dans mon bureau, à Cotonou, ou nous avons eu des échanges empreints de la plus grande cordialité. Et ce fut, sans la moindre hésitation, que je décidai de lui faire appel pour être l’un des deux présentateurs de mon livre qui venait juste de paraitre. Comme sa réponse tardait à venir, je l’ai relancé quelque temps après. Cette fois-ci, sa réaction fut immédiate et la voici : « Je suis preneur, depuis longtemps, pour la Co-présentation de votre ouvrage. Je ne peux vous marchander mon accord, étant donne les liens de grande proximité tissés entre nous depuis des années ».
Par la suite, nous nous sommes donnés rendez-vous au CODIAM, où nous avons eu un long entretien, qui s’est poursuivi par téléphone les jours suivants. Lorsqu’il entra en possession de mon manuscrit définitif, puis de mon livre, et après leur lecture, il eut à cœur de chercher à mieux connaitre certaines des personnes auxquelles j’y ai fait allusion, et me fit part des résultats de ses recherches. J’ai pu ainsi apprendre comment ont évolué ces personnes et ce qu’elles sont devenues. Cette démarche m’avait convaincu, que sa communication, le 21 août 2021, jour prévu pour le lancement de mon livre serait des plus enrichissantes.
Et c’est sur ces entrefaites que l’après-midi du mercredi 18 août 2021, j’ai eu à lire sur mon portable, un court message porteur d’une mauvaise nouvelle, et m’informant qu’on s’activait pour vérifier son état sérologique. Il ne put donc pas jouer le rôle qui devait être le sien le 21 août 2021.
Deux jours plus tard, dès mon retour à Save, je l’ai eu au téléphone. Il était déjà hospitalisé. Il s’est d’abord félicité du succès de la séance de lancement de mon livre mais j’ai senti, dans la suite de ses propos, un certain désarroi. Comment cela pouvait-il lui arriver, lui qui avait toujours si scrupuleusement respecté les gestes barrières prescrits? Il espérait guérir à temps pour pouvoir prendre part, à Dassa, à un colloque dont il devait être l’un des principaux animateurs. Et il se promettait, aussitôt après cette rencontre, de venir passer 48h auprès de moi, à Save. Et le professeur d’Anglais qu’il avait été, sembla prendre un immense plaisir à échanger, en Anglais, pendant une bonne dizaine de minutes, avec mon fils Bamidele, venu des Etats-Unis pour nous aider à organiser le lancement de mon livre.
Mais comme on le dit ici souvent chez nous: « L’homme propose, mais c’est Dieu qui dispose ».
Vincent Foly a combattu le bon combat.
Puisse le Tout Puissant l’accueillir, à bras ouverts, dans son royaume, le séjour des bienheureux.
Rigobert Oladiran Ladikpo
Ancien Ministre et ancien député à l’Assemblée Nationale
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