A l’Assemblée générale des Nations Unies la semaine dernière, le Premier ministre malien par intérim, Choguel Kokalla Maiga avait accusé la France d’avoir abandonné son pays déchiré par le conflit avec sa décision de retirer ses troupes cette année. Le chef du gouvernement avait affirmé qu’il regrettait « l’annonce unilatérale » de la France, qui, selon lui, justifiait « la recherche d’autres partenaires », par son gouvernement faisant apparemment référence aux pourparlers de Bamako avec des entreprises privées russes pour renforcer la sécurité dans le pays.
Lors d’un discours ce mercredi au Sénat, la ministre française des Armées, Florence Parly, a martelé formellement que la France ne se désengage pas du Mali. « Non, la France ne se désengage pas du Mali. Quand on a des milliers de soldats sur place comme c’est notre cas aujourd’hui, lorsqu’on multiplie les opérations de contre-terrorisme avec des succès tactiques notables, je pense en particulier à la neutralisation récente de numéro 1 de Daesh au Sahel, lorsque comme nous venons de le faire, nous déployons nos nouveaux blindés griffon a Barkhane au Sahel, vous conviendrez avec moi que ce n’est pas l’attitude d’un pays qui s’en va », a assuré la ministre.
Le Mali s’isolera et perdra le soutien de la communauté
Toutefois, la France a réaffirmé sa position vis-à -vis de toute présence de mercenaire sur le territoire malien. « Si le Mali engage un partenariat avec des mercenaires, le Mali s’isolera et perdra le soutien de la communauté internationale qui est pourtant très engagée au Mali » a déclaré la ministre face aux sénateurs. « Il n’est pas possible de cohabiter avec des mercenaires », a-t-elle martelé. Récemment Paris avait menacé de retirer ses 5000 soldats actuellement au Sahel, si le Mali parvenait à conclure un accord avec la société privée russe Wagner avec laquelle les autorités maliennes seraient en pourparlers d’après de nombreuses sources diplomatiques.
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