Le président turc avait affirmé à New York, alors qu’il rentrait après l’Assemblée générale des Nations unies, que la Turquie ne fera pas marche arrière dans son projet d’acquisition des systèmes de défense aérienne russe S-400. Dans une autre interview pour CBS publiée vendredi, Recep Tayyip Erdogan a affirmé qu’il envisage d’acheter des S-400 supplémentaires à Moscou. A la question de savoir si Ankara prévoyait d’acheter davantage de systèmes S-400, le dirigeant turc a répondu par « oui ».
« À l’avenir, personne ne pourra interférer dans les systèmes défensifs que nous achetons, dans quel pays et à quel niveau. Nous sommes les seuls à pouvoir prendre de telles décisions. Bien sûr, oui, nous [achèterons le S-400] », a souligné Erdogan. « J’ai tout expliqué au président [américain Joe Biden]. […] Nous avons pris la décision d’acheter des avions F-35 et nous avons payé 1,4 milliard de dollars », a-t-il déclaré, ajoutant qu’Ankara « n’a toujours pas reçu le F-35 ».
« Personne ne peut interférer là-dedans »
« Nous avons également demandé à nous vendre des Patriot [systèmes de défense aérienne], mais on nous a refusé », a encore souligné Erdogan. « Vous ne me donnez pas les Patriots, alors j’achèterai probablement des systèmes de défense d’autres pays. Personne ne peut interférer là-dedans », assuré le dirigeant turc. Le président turc a exprimé sa certitude que l’ex-président américain Donald Trump et le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg étaient tous deux d’accord avec sa position.
Qui partagera les risques concernant notre sécurité ?
Lorsqu’on lui a demandé si Washington pourrait faire confiance à Ankara après cela, Erdogan a indiqué que seule la Turquie supporterait les risques de sa sécurité. « Qui partagera les risques concernant notre sécurité ? Comment sommes-nous censés prendre les mesures nécessaires au milieu des risques de sécurité ? Doit-on s’attendre à des livraisons de systèmes de défense de pays qui refusent de nous les fournir ? », s’est interrogé Erdogan.
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