S’il a pu ces dernières semaines, entrer au Mali et en Guinée, sans être inquiété, Kemi Seba ne bénéficiera pas du même accueil au Burkina Faso. Il a été arrêté ce vendredi 29 octobre alors qu’il se rendait à Bobo Dioulasso pour une grande mobilisation contre le néocolonialisme et la présence militaire française au Sahel. Organisée par la Coalition des Patriotes du Burkina Faso (Copa-BF), la manifestation était prévue pour ce samedi 30 octobre. Le président de l’Ong Urgences panafricanistes avait donc fait le déplacement du Burkina Faso sur invitation de la Coalition.
« On se retrouvera dans une situation qui pourra être compliquée mais nous serons là samedi matin »
Le jeudi 28 octobre, lors d’une conférence de presse , il évoquait un peu la complexité de la situation au Burkina Faso, ce qui laissait entrevoir une petite crainte. «Je reste convaincu que le président Rock Marc Christian Kaboré est quelqu’un qui aime la souveraineté, mais je reste aussi convaincu qu’il est entouré de gens au sein du gouvernement qui aiment moins cette souveraineté, qui aiment beaucoup plus l’oligarchie française, et je pense tant qu’il y aura la capacité des autorités françaises, de pouvoir faire pression sur l’entourage du président,…on se retrouvera dans une situation qui pourra être compliquée mais nous serons là samedi matin » déclarait-il.
il s’était retrouvé dans la même situation en 2019
Après son arrestation, le leader panafricaniste et une partie de son staff ont été « conduits à la direction de la gendarmerie et de la police nationale de Boulkiemdé dans le département de l’Aboi à environ 100 km de Ouagadougou » informe la page Facebook du militant panafricaniste. Pour rappel il avait déjà été arrêté au Burkina Faso dans la nuit du samedi 21 décembre 2019, toujours dans le cadre des activités de son ONG.
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