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Joël Aïvo devant les juges au Bénin: « je suis un anti-putschiste »

En prison depuis plusieurs mois, l’agrégé de droit constitutionnel Joël Aïvo était face à la commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) ce lundi 11 octobre. Le professeur s’est défendu contre chacune des accusations dont il fait l’objet de la part de la justice béninoise. En effet, l’universitaire avait été jeté en prison en avril 2021 pour blanchiment d’argent et atteinte à la sûreté de l’état.

Contribution des militants

Les magistrats-instructeurs qui l’interrogeaient l’ont vu dire sur le chef d’accusation, atteinte à la sûreté de l’état, qu’il était partisan de la conquête du pouvoir par la voie des urnes.  Selon RFI, il aurait rappelé aux trois juges qu’il est un constitutionnaliste, et qu’à ce titre il n’a de cesse de dire à ses étudiants de la Faculté de droit qu’on obtient le pouvoir que par les urnes et non en recourant aux armes. En clair, Joël Aïvo ne reconnaît pas avoir porté atteinte à la sûreté de l’Etat.

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Et vu son développement, il pense que les juges peuvent en déduire qu’il n’est pas pour la prise du pouvoir par les armes. « Je suis un anti-putschiste » aurait déclaré ’agrégé de droit constitutionnel selon RFI. Sur les accusations de blanchiment d’argent, l’homme devait apporter des réponses sur les sources de financement de ses activités politiques notamment sa campagne. En clair, les magistrats instructeurs voulaient connaître la provenance de l’argent.

Joël Aïvo a tout simplement dit que ce sont les militants de son mouvement politique qui contribuaient en mettant à disposition des chaises, appatames et collations lors de sa tournée politique au Bénin connue sous le vocable de « dialogue itinérant ». On se rappelle que le Professeur avait été arrêté à son retour des cours à l’Université d’Abomey-Calavi. Il est l’un des candidats recalés à la présidentielle du 11 avril dernier.

Demande de liberté provisoire

Le souhait des siens, est qu’il sorte de cette situation compliquée dans laquelle ils se trouvent. Ses avocats continuent de se battre dans ce sens. Selon RFI, ils auraient en projet une nouvelle fois de demander la liberté provisoire de leur client. Avec Reckya Madougou, également incarcérée, Joël Aïvo faisait partie des candidats de l’aile dure de l’opposition à la présidentielle d’avril dernier.

10 réponses

  1. Avatar de sonagnon
    sonagnon

    Le professeur n’a pas à trembler devant des élèves en droit dont le professionnalisme reste à prouver.
    Ce qu’il a à faire, est de leur faire des rappels de cours à chaque occasion.
    Renoncer à ses convictions c’est capituler !!!
    Même si nous savons que la mission difficile de ces magistrats c’est de condamner le professeur, même sans preuve pour l’empêcher de participer librement à la vie politique du pays.
    C’est le lieu de rappeler que chacun va répondre de ses actes dans le futur. Qu’on soit magistrat ou non, tous ceux qui participent à l’instauration d’un climat de terreur et d’oppression en répondront.

  2. Avatar de Lidiotducoin
    Lidiotducoin

    Il a toujours été têtu, comme âne, depuis son enfance ce garçon.
    Je lui disais quand il a commencé sa promenade dans le pays D’ARRÊTER ce film, que Talon l’utilise pour un temps avant de s’occuper de son cas…
    Mais comme d’habitude, il ne pige rien… Et voilà !

    1. Avatar de Vodounon
      Vodounon

      Oui! je le connais aussi et l’on ne peut pas dire que c’est un grand stratège en politique __hélas il n’est pas le seul dans ce cas—.
      C’est l’un de mes voisins à PK10-Séyivè.

    2. Avatar de Sèdjro
      Sèdjro

      Le Bénin c’est pour Talon ? non je ne suis pas d’accord avec vous et tant que vous ne mangez pas dans sa poche ayez le courage de lui dire NON NON et quíl construise des Prisons pour enfermer tous les Béninois et d’ailleurs il a une fois répondu devant la justice ? celui qui s’est enfui tout le temps n’est pas un exemple.

  3. Avatar de Jojolabanane
    Jojolabanane

    Les atteintes à la sûreté de l’État évoquent dans le code pénal les infractions ayant pour but de « compromettre l’existence de la nation ou d’en modifier la structure constitutionnelle ». Dés lors qu’il y a eu révision de la constitution béninoise et qu’à haute voix Joèl Aïvo et Reckya Madougou ont insisté que les élections n’auront pas lieu à la date fixée par la constitution révisée sans explicitement mentionner les moyens qui permettront à l’aboutissement de leurs menaces, nous pouvons légitimement penser à une tentative visant à modifier par la force la structure constitutionnelle de notre pays. L’atteinte à la sûreté de l’état est dès lors caractérisée sauf s’ils apportent les éléments objectifs en leur disposition démontrant que le but poursuivi n’ayant aucun lien avec le renversement de l’ordre constitutionnel par la force.

    1. Avatar de sonagnon
      sonagnon

      Cette constitution révisée n’a aucune base légale. On ne peut pas l’opposer à un juriste digne du nom.

  4. Avatar de Baba1
    Baba1

    j’ai cru qu’on a retrouvé 7 milliards dans son compte bancaire pour l’accuser de blanchiment

  5. Avatar de rodrigue
    rodrigue

    Et pourquoi ?

  6. Avatar de Dasding
    Dasding

    Aivo, Je pense qu’il fallait se taire en ce qui concerne le Putsch.

    1. Avatar de Sèdjro
      Sèdjro

      Pourquoi se taire ? le Bénin est pour la famille Talon et consorts ? se taire parce qu’un seul homme veut nous dicter sa loi antidémocratique ? se taire quand on ferme nos concitoyens à cause de la contradiction ? Talon n’est pas Dieu et qu’il sache que nous autres n’émargeons pas au Budget national et n’attendons aucun interet de l’Etat Béninois et nous allons dire ce que nous pensons. Talon est allé trop loin , on à tiré à bout portant sur nos compatriotes et on doit se taire ? vous etes pathetique.

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