L’Algérie a rappelé son ambassadeur en France pour des consultations, a annoncé samedi la présidence, sans donner dans l’immédiat la raison de cette décision. Elle a indiqué qu’une déclaration serait publiée plus tard. « L’Algérie rappelle son ambassadeur (Mohamed Antar-Daoud, ndlr) à Paris pour consultations et un communiqué sera diffusé sur le sujet », a indiqué la télévision publique en affichant à l’écran un texte en arabe de la présidence algérienne.
Jeudi, le gouvernement algérien a annoncé avoir convoqué l’ambassadeur de France à Alger, François Gouyette, pour lui notifier une protestation formelle après que Paris ait décidé de réduire le nombre de visas délivrés aux ressortissants algériens et d’autres pays de la région maghrébine nord-africaine. Le ministère algérien des Affaires étrangères a qualifié cette décision, qui, selon la France, était une réponse au refus des gouvernements maghrébins de reprendre les migrants illégaux renvoyés par Paris, comme une « décision unilatérale du gouvernement français ».
Des déclarations de Macron
« Cette décision, qui est intervenue sans consultation préalable avec la partie algérienne, comporte l’anomalie rédhibitoire d’avoir fait l’objet d’un tapage médiatique générateur de confusion et d’ambiguïté quant à ses motivations et à son champ d’application » a estimé le ministère algérien pour justifier la convocation de l’ambassadeur français. Selon les médias algériens par ailleurs, le rappel de l’ambassadeur algérien à Paris est motivé par des déclarations du président français Emmanuel Macron parues dans un article du journal français Le Monde.
S’exprimant récemment à la présidence avec des descendants des harkis, à qui, il a demandé pardon au nom de la France, Emmanuel Macron aurait aussi évoqué « une histoire officielle », d’après lui, « totalement réécrite » qui « ne s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui repose sur une haine de la France ». De nombreux autres passages de l’article ont été repris par les médias algériens.
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