Lors d’une table ronde avec les jeunes Africains au sommet France-Afrique vendredi, le président français Emmanuel Macron avait annoncé que la France n’a pas vocation à rester dans la durée au Mali. Il avait annoncé à ce propos, la fermeture de certaines bases de la force anti-djihadiste Barkhane. « Je pense que nous n’avons pas vocation à rester, c’est pour ça que nous sommes en train de fermer des bases. À Tessalit ou à Kidal (nord du Mali), notre travail n’est pas d’avoir des bases militaires », avait déclaré Macron.
Ce mardi 12 octobre, les forces françaises de l’opération Barkhane ont effectivement démarré la dernière phase du transfèrement de la base de Kidal, vers la force des Nations unies (Minusma) et de l’armée malienne. « Le dernier convoi logistique est parti pour Gao ce matin à 5H00. Un détachement de Barkhane restera sur place pour les dernières formalités administratives et logistiques », a indiqué le porte-parole de l’état-major, le colonel Pascal Ianni à TV5.
En étroite collaboration avec les autorités de l’armée malienne
« Le transfert vers la Minusma et les forces armées maliennes sera définitif d’ici une dizaine de jours », a ajouté le porte-parole indiquant que cela se fait dans « l’étroite collaboration avec les autorités et l’armée » du Mali. Le porte-parole a notifié par ailleurs qu’un détachement de Barkhane va demeurer à Kidal, « pour des raisons de sécurité ». Ce départ intervient après que le Mali ait multiplié ces derniers jours les accusations contre la France. A l’Assemblée générale de l’ONU, le Premier ministre de la transition malienne Choguel Kokalla Maïga avait accusé la France d’abandonner le Mali en plein vol face aux terroristes.
La France forme des terroristes
Maïga a envenimé la situation diplomatique déjà tendue entre Paris et Bamako, après l’annonce d’une venue probable de la société privée russe de mercenaire Wagner au Mali, en affirmant à des médias russes qu’il détient des preuves que la France a formé des terroristes au Mali. Le Premier ministre avait précisé que les terroristes ont été formés dans la région de Kidal, que l’armée française abandonne actuellement. D’après Maïga, l’armée française avait maintenu une sorte d’enclave dans la région en empêchant les soldats maliens d’y accéder.
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