En juin dernier, l’émissaire de l’ONU en Centrafrique, Mankeur Ndiaye avait vivement dénoncé, le comportement des forces nationales centrafricaines et de leurs alliés russes. Il les avait accusés d’être responsables de multiples violations des droits humains et qui entravent gravement, selon lui, les opérations des Casques bleus de la Minusma. Ces violations représentent « une nouvelle tendance », a-t-il affirmé au Conseil de sécurité de l’ONU.
L’émissaire avait également évoqué des « violations des droits de l’Homme et manquements au droit international humanitaire imputables aux forces armées centrafricaines, forces bilatérales et autres personnels de sécurité », faisant allusion aux centaines de paramilitaires russes issus du groupe privé Wagner. Suite à ces accusations basées sur un rapport de l’ONU, Bangui les avait démentis. Ce vendredi 1er octobre, les autorités centrafricaines ont par ailleurs reconnu une partie des accusations portées par les Nations unies. D’après le ministre centrafricain de la Justice, ces crimes et actes de torture, ont été commis « majoritairement » par des rebelles mais aussi par des soldats centrafricains et leurs alliés « instructeurs russes ».
Crainte au Mali
« Les responsables de ces incidents sont répartis en trois catégories, outre les Casques bleus », a déclaré le ministre de la Justice, Arnaud Djoubaye Abalene, faisant référence aux rebelles pour la majorité, les forces de sécurité et les « instructeurs russes ». Craignant des crimes du genre, la France est actuellement totalement opposée à toute présence de mercenaires russes sur le territoire malien. D’après la ministre française des Armées, si le Mali s’entêtait à signer un contrat avec une société privée russe pour renforcer la sécurité au pays, il perdrait le soutien de la communauté internationale.
Par ailleurs, des soldats français avaient également été accusés de viols sur mineurs de moins de 15 ans en Centrafrique. Une dizaine d’enfants, seraient victimes de ces crimes dont certains étaient âgés de 9 ans. Les faits avaient été rapportés par le quotidien britannique The Guardian qui avait consulté un rapport confidentiel de l’ONU. Fin juillet 2014, le parquet de Paris avait ouvert une enquête sur ces accusations. Au Mali, l’armée française a également été accusée de nombreuses autres exactions dont des meurtres de civils.
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