L’armée bissau-guinéenne avait déjoué une tentative de coup d’Etat, c’est ce qu’on retient de l’intervention du général Biagué Na Ntan, chef d’état-major des armées de la Guinée-Bissau jeudi lors d’une intervention à l’occasion du 47e anniversaire de la création de la police militaire du pays. D’après le chef de l’armée, des militaires avaient préparé un coup d’Etat en août en recrutant des compagnons d’armes, qui ont fini par dénoncer les instigateurs présumés.
« Nous avons réussi à identifier un groupe de militaires des FARP (Forces armées révolutionnaires du peuple) qui est en train de mobiliser des soldats en achetant leur conscience contre des billets de banque afin de subvertir l’ordre constitutionnel établi », a déclaré le général Biagué Na Ntan. « Ce sont les soldats ayant reçu de l’argent qui ont dénoncé les auteurs de ces actes ignobles », a ajouté le général Nan Ntan. Quatre officiers avaient été arrêtés dans la tentative présumée du putsch, mais ont été relâchés par la suite, puisqu’il n’y avait aucune preuve contre eux, d’après leurs avocats.
L’intervention militaire dans la vie politique
Si la tentative s’avérait, elle viendrait s’ajouter aux nombreuses autres tentatives qui ont été rapportées sur le continent et les Coups d’Etat qui ont véritablement eu lieu cette année. Les événements actuels en Guinée, qui ont conduit à l’éviction du président Alpha Condé, le double coup d’Etat au Mali, sont les derniers exemples en date de l’intervention de l’armée dans la vie politique des pays.
Au Tchad, la venue au pouvoir de Mahamat Idriss Deby après l’assassinat de son père a été considérée comme un coup d’Etat qui ne dit pas son nom. Au Soudan, au Madagascar, au Niger, pour ne citer que ceux-là, les autorités ont annoncé avoir déjoué des coups d’État cette année. Depuis 2015, sur les neuf coups d’État signalés dans le monde, tous sauf deux, ont eu lieu en Afrique, en Turquie (2016) et au Myanmar (2021).
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