Nouvelles arrestations de journalistes au Bénin. Cette fois, les infortunés ont pour noms: Patrice Gbaguidi et Hervé Aladé. Ce dernier est le directeur de publication du journal Soleil Bénin Info et M Gbaguidi, un de ses journalistes. Ils ont été placés sous mandat de dépôt de le jeudi 18 novembre dernier pour diffamation. Le Conseil national du patronat de la presse et de l’Audiovisuel (CNPA- Bénin), et l’Union des professionnels médias du Bénin (UPMB) ont déploré l’arrestation de ces deux journalistes dans différents communiqués de presse. Le CNPA de Seth Evariste Hodonou, demande à « tous les acteurs des médias de garder leur calme et de respecter le principe de la présomption d’innocence dans une affaire pendante devant la justice ».
Il promet de jouer sa partition en « vue du dénouement rapide de cette situation et compte sur la solidarité de tous les acteurs des médias au profit des mis en cause ». L’UPMB qui a pris un ton plus ferme, a exprimé son indignation suite à la détention de ces deux journalistes. « Cette décision de justice illustre éloquemment les graves menaces qui continuent de peser sur la liberté de la presse dans notre pays » a dénoncé la présidente de l’UPMB Zakyath Latoundji.
Nécessité d’intensifier les efforts pour la relecture du Code du numérique
Elle (la décision) remet en cause une fois encore « des dispositions du Code de l’information et de la communication qui bannit l’application aux professionnels des médias de peines privatives de liberté à l’occasion de l’exercice de leur profession et d’autre part vient rappeler la nécessité d’intensifier les efforts pour la relecture dans les meilleurs délais du Code du numérique qui fait planer sur la tête des acteurs des médias l’épée de Damoclès. » Les conséquences néfastes des dispositions liberticides dudit code sur le travail des médias et l’image de notre pays sont multiples et n’honorent personne, a poursuivi le communiqué .
Jetés en prison pour « harcèlement par voie électronique »
Tout comme le CNPA, l’UPMB s’est engagée à mener toutes les démarches et diligences utiles, conformément à sa mission de défense de la liberté de presse en vue de la remise en liberté des deux journalistes. Il faut dire que M Gbaguidi et son directeur de publication ont été jetés en prison suite à une plainte pour « harcèlement par voie électronique » à leur encontre après la publication le 25 août 2021, d’un article intitulé « Occupation illégale d’une voie d’accès à Godomey-Togoudo: Marcellin Laourou nargue la République ».
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