Après son expulsion du Burkina-Faso où il devrait participer à une marche organisée par la Coalition des patriotes du Burkina Faso (COPA-BF) à Bobo Dioulasso contre la présence des soldats français au Sahel, l’activiste panafricaniste Kemi Seba s’est vu l’une de ses conférences annulées, au Maroc. Dans une vidéo samedi sur Instagram, l’activiste à annoncé l’annulation de la conférence organisée par la Confédération des étudiants et stagiaires africains résidant au Maroc, et qui devrait se tenir à l’université Mohamed V de Rabat, sous la pression des autorités.
Si aucune raison officielle n’a été avancée par les autorités, Kemi Seba quant à lui, trouvé le mobile de l’interdiction de sa conférence. Il a évoqué le contexte géopolitique dans lequel la conférence devrait se tenir. En effet, lors d’une visite historique à Rabat du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, le Maroc et Israël ont conclu, mercredi 24 novembre, un accord de coopération sécuritaire « sans précédent ». Pour l’activiste franco-béninois, « il est évident qu’on ne peut pas conclure un pacte avec une entité colonialiste aussi puissante (Israël ndlr) et dans le même temps recevoir un anticolonialiste, le plus audible, le plus dérangeant ».
« Notre génération prend ses responsabilités »
Pour lui, « c’est la raison pour laquelle, sans doute », la conférence a été interdite sans aucune justification. Depuis longtemps, l’homme qui a été déclaré persona non grata dans plusieurs pays d’Afrique francophone, mène la lutte contre la puissance coloniale qu’est la France, qui continue d’étendre son influence en Afrique. Mais pour le président de l’Ong Urgences panafricanistes, « notre génération prend ses responsabilités. Nous prenons la responsabilité de déterminer nous-même notre propre destin », a-t-il déclaré sur le plateau d’une télévision turque.
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