A quelques semaines des élections présidentielles en Libye plusieurs centaines de Libyens étaient descendus vendredi dans les rues de la capitale Tripoli et Mizurata pour manifester contre les candidatures de Saïf al-Islam Kadhafi, fils de l’ancien président, et du général Khalifa Haftar au scrutin de décembre. A Tripoli, les manifestants ont brandi des drapeaux libyens et des banderoles berbères, ainsi que des pancartes en arabe et en anglais, sur lesquelles ils qualifient, les deux hommes qui ont officiellement déposé leurs candidatures de « criminels de guerre ». Certains ont piétiné leurs photos.
« L’autre message que nous voulons faire passer est que nous sommes contre le fait que les criminels de guerre soient des candidats ayant droit à quoi que ce soit, pour les élections ou pour les postes gouvernementaux », a déclaré l’un des organisateurs de la manifestation, Jamel al-Harazi, cité par Africanews. Selon la chaîne de télévision privée Libya Febrayer, un rassemblement similaire de « plusieurs centaines » de manifestants a eu lieu à Mizurata. « Oui aux élections, non aux criminels », scandait la foule. Haftar a annoncé sa candidature mardi, deux jours après Saad al-Islam Kadhafi, qui est recherché par la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité ».
L’absence d’un cadre juridique approprié
Une question qui a suscité la colère des manifestants et de certaines personnalités politiques est l’absence d’un cadre juridique approprié pour l’organisation de l’élection, dont ils souhaitent le report. « Nous sommes pour les élections, avec le principe des élections et du transfert pacifique du pouvoir, avec la constitution, la loi reste le seul moyen d’apporter une stabilité permanente. Mais ces élections doivent être organisées sur la base de véritables lois, sur une base constitutionnelle ou un référendum sur la constitution », a déclaré Mohammad Krer, chef du forum libyen pour les relations et le dialogue.
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