Interpol : accusé de torture, le général Al-Raisi élu président

Les différentes plaintes déposées contre le général Ahmed Al-Raisi pour torture n’auront pas empêché son élection à la tête d’Interpol. Le responsable des forces de sécurité des Émirats arabes unis a été élu ce jeudi 25 novembre à Istanbul président de l’organisation mondiale de lutte contre la criminalité. Il faisait objet de plusieurs plaintes en prévenance des pays tels que la France et la Turquie. Avant son élection, des organisations de défense des Droits de l’Homme et des élus européens s’étaient déjà opposés à son choix.

Une atteinte à la réputation d’Interpol selon des députés européens

« Nous sommes profondément convaincus que l’élection du général Raisi porterait atteinte à la mission et à la réputation d’Interpol et affecterait lourdement la capacité de l’organisation à s’acquitter efficacement de sa mission », avaient écrit trois députés européens à l’endroit de la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen il y a quelques semaines. Comme ces hommes politiques, Hubert Julien-Laferrière, le député élu du Rhône avait pendant plusieurs mois mené une campagne contre le choix du général Ahmed Al-Raisi.

Publicité

Elu pour quatre ans

Ce dernier n’a pas caché sa déception suite au choix qui a été porté sur lui. « C’est pas possible que l’organisation qui pourchasse des criminels soit présidée par un homme soupçonné de crime… et bien si, ils l’ont fait. Les états membres d’Interpol ont montré que c’était possible et ont élu ce candidat qui va faire honte à l’organisation. », a fait savoir l’homme politique français. Le général Ahmed Al-Raisi occupera malgré tout, ces fonctions à temps partiel et de façon bénévole pour les quatre prochaines années. L’organisation sera gérée réellement par le secrétaire général Jürgen Stock qui est reconduit pour un nouveau mandat de cinq ans.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité