Le lundi 22 novembre dernier, les navires patrouilleurs des pays de la Zone « E » ont lancé une opération de sécurisation de leur espace maritime. Ces bateaux battants pavillons béninois, nigérien et nigérian ont donc sillonné le golfe de Guinée. Inutile de rappeler que cette partie de l’océan atlantique est infestée de pirates. L’année dernière il y a eu 130 membres d’équipage de navires séquestrés par ces bandits des mers. En 2019, il y en avait 121 d’après les statistiques officielles. Et avant leur libération, les pirates demandaient des rançons.
Un garde fournie par le Bénin pour les navires en rade
L’opération démarrée lundi et qui a déjà pris fin hier mercredi était donc importante parce qu’elle montrait aux pirates que les eaux du Golfe de Guinée n’étaient pas abandonnées. Outre ces manœuvres, chaque pays cherche des moyens pour assurer la sécurité des navires qui jettent l’ancre sur ses côtes. Au Bénin par exemple, l’autorisation a été donnée aux navires de commerce qui viennent dans le pays de recourir aux équipes de sécurité privées. Nous avons « autorisé les navires de commerce qui viennent au Bénin à avoir des équipes de protection privée à bord des bateaux ; tous les navires qui attendent en rade avant de rentrer au port sont pourvus d’une garde fournie par le Benin » informe Albert Ezin Badou, chef d’État-major de la marine béninoise interrogé par RFI.
« Nous avons montré nos muscles »
Les navires qui lèvent l’ancre du port autonome de Cotonou sont également escortés par la garde jusqu’à ce qu’ils quittent les eaux territoriales du Bénin. Notons par ailleurs que l’opération, commune lancée par les navires patrouilleurs des trois pays lundi, n’a pas permis d’arrêter des pirates. » On n’a rencontré aucun pirate » assure Albert Ezin Badou. « Nous avons montré nos muscles. Les pirates savaient bien qu’on était là. C’est aussi l’objectif » s‘est réjoui le chef d’état-major de la marine béninoise.
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