Après la signature de l’acte de transfert de propriété entre la France et le Bénin et le retour officiel des 26 trésors royaux d’Abomey à Cotonou le 10 novembre 2021, le professeur et politologue béninois Oswald Padonou a réagi ce matin du dimanche 21 décembre 2021sur Rfi. Oswald Padonou a déclaré en résumé que le processus de la restitution des œuvres culturelles doit se poursuivre pour le Bénin et pour les autres pays africains.
Le professeur et politologue béninois, Oswald Padonou a «une réaction tout à fait positive» par rapport à la restitution des 26 œuvres culturelles au Bénin par la France. Selon lui, il ressent «un début de satisfaction» et «considère que la dynamique doit se poursuivre. 26 œuvres c’est beaucoup mais c’est encore trop peu par rapport à l’immense quantité, des milliers d’œuvres qui ont été donc emportées. Mais les trônes, les statuesqui ont été reçus par le gouvernement béninois sont chacun extrêmement importants pour les Béninois, pour notre histoire».
Les pays concernés par la restitution
Par rapport aux pays concernés par la restitution des trésors pillés par la France, le Professeur Oswald Padonou a affirmé qu’ «en Afrique francophone, le Sénégal a clairement fait cette demande et a déjà reçu une épée. La Côte d’Ivoire est en attente de recevoir le tambour parleur du peuple Ebrié qui est le peuple de la région d’Abidjan». Pour lui, «sans doute, ça va être un mouvement après qui va être généralisé aux autres anciennes colonies d’Afrique de l’Ouest mais aussi d’Afrique centrale pour que ces œuvres-là puissent retrouver leur contexte culturel et également servir la valorisation donc des cultures africaines».
La logique de mieux faire que la France
Le professeur et historien béninois a fait savoir que «pour le moment, elles ne font pas nécessairement mieux mais elles sont dans la logique de mieux faire». Selon lui, «contrairement à la France, la plupart des autres pays s’inscrivent dans une dynamique de créer un cadre légal qui puisse permettre donc un retour systématique d’un grand nombre d’objets qui sont dans les collections publiques». Il pense donc «que si cette démarche aboutit», ce qui lui «semble tout à fait probable dans des pays comme l’Allemagne, comme la Belgique, comme les Pays-Bas, le Royaume-Unis, on aura sans doute un retour massif de ces œuvres-là dans les différents pays en République démocratique du Congo, au Nigeria. Et de ce point de vue, ça sera bien entendu une avance sur la France en terme d’ampleur de biens restitués».
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