Le Royaume-Uni, le Canada, l’Ukraine et la Suède ont appelé les autorités iraniennes à entamer des pourparlers sur le paiement de dommages et intérêts pour le crash d’un avion Boeing appartenant à Ukraine International Airlines. Les quatre pays ont menacé de porter l’affaire devant un tribunal international si l’Iran ne réagit pas, selon le communiqué conjoint publié jeudi.
« En raison de la réticence apparente de la République islamique d’Iran à traiter cette question de manière constructive et opportune, notre réponse à l’Iran indique qu’elle a jusqu’au 5 janvier 2022 pour confirmer si elle est prête à engager des négociations avec le groupe de coordination, après quoi nous devrons supposer que de nouvelles tentatives de négocier des réparations avec l’Iran sont vaines » ont indiqué les signataires du communiqué.
Le groupe envisage d’autres actions
« Le groupe de coordination devra sérieusement envisager d’autres actions pour résoudre cette question dans le cadre du droit international » ont-ils ajouté. Le Groupe international de coordination et d’intervention pour les victimes du vol a noté que « cela faisait près de deux ans depuis le crash du vol PS752 et pourtant la République islamique d’Iran n’avait manifesté aucun intérêt à respecter ses obligations juridiques internationales ».
Tout comme les Etats-Unis au sujet de l’accord nucléaire, le Groupe de coordination a indiqué que sa patience « s’épuise » tout en annonçant sa solidarité envers les proches des victimes et « reste uni dans son objectif de tenir la République islamique d’Iran responsable des actes et omissions commis par des responsables civils et militaires qui ont entraîné la mort de 176 innocents ».
L’avion avait été abattu par erreur
Pour rappel, le 8 janvier 2020, l’avion Boeing 737 d’Ukraine International Airlines s’est écrasé peu après son décollage près de l’aéroport international Imam Khomeini de Téhéran, tuant 176 personnes à bord. Parmi eux se trouvaient des citoyens d’Afghanistan, d’Allemagne, d’Iran, du Canada, d’Ukraine, du Royaume-Uni et de Suède.
Le 11 janvier, l’état-major des forces armées iraniennes a publié une déclaration admettant que l’avion avait été abattu par erreur. Selon l’armée iranienne, l’avion a été identifié à tort comme un missile de croisière par la force de défense aérienne. Après cela, l’Iran a livré les boîtes noires du vol, tandis que le haut diplomate de Kiev, Dmitry Kuleba, a fustigé cette décision comme une tentative de dissimuler les véritables raisons de l’accident.
Procès des responsables du crash
En juin, le porte-parole de la Cour suprême iranienne, Golyam Hossein Ismaili, a annoncé que Téhéran allait verser une indemnisation intégrale d’un montant de 150 000 $ aux familles des victimes. Plus tôt, le porte-parole avait déclaré que dans un proche avenir, le tribunal tiendrait le procès des personnes présumées responsables de la tragédie.
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