L’Union européenne va sanctionner huit personnes et quatre entités liées à la société privée russe Wagner, ont rapporté les médias européens. Cette décision intervient dans un contexte de tension élevée entre Moscou et l’Occident alors que la Russie a déplacé des milliers de soldats près de la frontière avec l’Ukraine, selon des responsables occidentaux. Les responsables européens considèrent que le groupe est mêlé à l’appareil de sécurité russe, bien que Moscou ait toujours nié tout lien avec lui.
Les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont demandé le mois dernier aux responsables de préparer des sanctions contre Wagner. Les documents montrent que le travail a maintenant été fait. Les ministres des Affaires étrangères devraient donner leur feu vert aux mesures, qui comprennent des interdictions de voyager et des gels d’avoirs, lors d’une réunion lundi prochain, ont rapporté les médias qui ont consulté les documents.
Réaction de Moscou aux sanctions
Le groupe de mercenaires de l’ombre a attiré l’attention internationale pour la première fois en 2014 lorsqu’il a soutenu les séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine. Depuis lors, il a été impliqué dans des zones de conflit, notamment en Syrie, au Soudan, au Mozambique et en République centrafricaine (RCA). Le groupe doit être sanctionné pour ses activités en Ukraine, en Libye et en Syrie ainsi que pour des violations des droits humains, selon près de 40 pages de projets de documents. Les diplomates de l’UE disent qu’ils s’attendent à une réaction de Moscou aux sanctions, mais elle pourrait être assez modérée. Puisque le Kremlin a toujours nié tout lien avec Wagner, une réaction sévère mettrait en doute cette affirmation.
La France, force motrice des sanctions
La France a été la force motrice des mesures visant à sanctionner Wagner, en raison des inquiétudes suscitées par les activités du groupe en Afrique, principalement en Centrafrique. Actuellement sur le continent africain, naissent des sentiments anti-français, principalement dans la région du Sahel. Depuis plusieurs mois, le Mali est dans les tractions pour signer un accord de sécurité avec le groupe Wagner, mais Paris dont les soldats interviennent dans le pays au sein de la force anti djihadiste, Barkhane, a catégoriquement dit non. Pour la ministre française de la Défense, un accord entre Wagner et Bamako serait « tout simplement inacceptable ».
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