La semaine dernière, plusieurs puissances occidentales ont condamné la venue de la société militaire privée russe, Wagner, au Mali, en dépit des nombreux avertissements et mis en garde de Paris. Mais très vite, Bamako a démenti l’information afin de clore la polémique. Présente militairement au Mali depuis 2013 afin d’y combattre les groupes terroristes, la France a averti Bamako que ses hommes ne combattront pas aux côtés des mercenaires russes.
Dans le cadre de la fin de l’opération Barkhane et d’une transformation profonde de la présence militaire française au Sahel, la France a déjà fermé ses bases de Kidal, de Tessalit et celle de Tombouctou est prévu avant la fin de l’année. Au milieu de ce retrait de l’armée française, Moscou s’inquiète de son côté de l’après-Barkhane. Pour la Russie, le départ de l’armée française du Mali pourrait accroître les activités terroristes dans le pays d’Afrique de l’Ouest dirigé actuellement par Assimi Goïta, à la tête de la transition militaire après deux coups d’Etat.
La clé du renforcement de la sécurité au Sahel réside au Mali
« La clé du renforcement de la sécurité au Sahel réside au Mali. Mais la réduction progressive de l’opération Barkhane par Paris, accompagnée du retrait de l’armée française de trois bases militaires de Tessalit, Kidal et Tombouctou, pourrait provoquer une recrudescence des activités terroristes dans le pays », a déclaré à Sputnik Piotr Ilitchev, directeur du département des organisations internationales du ministère russe des Affaires étrangères.
Un pouvoir politique faible
Pour le responsable, les forces conjointes du G5 Sahel, réunissant plusieurs armées des pays de la région, ne se seront pas en mesure d’assurer l’après-Barkhane afin de repousser le terrorisme. Piotr Ilitchev a indiqué que la force de l’UE, Task Force Takuba, pourrait-elle aussi être débordée. Pour le diplomate, la recrudescence des activités terroristes au Mali est favorisée par un régime politique faible. « Profitant de la faiblesse du pouvoir étatique, des problèmes politiques et socio-économiques internes, des contradictions interethniques, l’internationale terroriste multiplie les actions subversives », a expliqué Ilitchev.
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