La junte au pouvoir au Mali s’est vu refuser par plusieurs partenaires internationaux l’intervention des mercenaires russes dans la situation sécuritaire au pays, en raison des accusations de violations des droits humains qui pèsent sur ceux-ci. En ce même moment, ce sont les forces de sécurité maliennes qui désormais sont accusés de traitements inhumains. Dans un communiqué mercredi, l’organisme de défense des droits humains, Human Rights Watch (HRW) a indiqué que les services de sécurité maliens ont torturé six hommes qui ont été accusés d’avoir préparé un coup d’État contre le pouvoir militaire.
Les services de sécurité auraient infligé aux six personnes en question des chocs électriques et des simulations de noyade, selon HRW. Citant pour ses sources des avocats et des proches, d’autres défenseurs des droits humains et des diplomates étrangers, Human Rights Watch a indiqué qu’en dehors des impulsions électriques sur les extrémités du corps, le torse et les parties génitales, les victimes présumées ont également été roués de coups à des degrés divers dans des lieux de détention secrets en septembre et octobre.
Injection de substances inconnues
Ceux-ci se sont vus également injecter des substances inconnues. Les services de sécurité les ont maintenus dans des positions douloureuses, se sont livrés à des simulacres d’exécution, les ont privés de sommeil et maintenus à l’isolement, a rapporté HRW. L’organisation de défense des droits humains a identifié les victimes présumées comme étant le colonel-major Kassoum Goïta, l’ancien conseiller présidentiel Kalilou Doumbia, le commissaire principal de police Moustapha Diakité, l’adjudant-chef Abdoulaye Ballo, l’homme d’affaires Sandi Ahmed Saloum, et Issa Samaké.
Ouverture immédiate d’une enquête impartiale
Ceux-ci dans leur majorité avaient collaboré avec la junte après le premier coup d’Etat. HRW face à toutes ces irrégularités a réclamé l’ouverture immédiate d’une enquête « impartiale ». « Les membres des forces de sécurité maliennes considérés comme responsables de torture, quel que soit leur rang, doivent être dûment poursuivis et mis à pied », a déclaré la directrice pour le Sahel à Human Rights Watch, Corinne Dufka.
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