RCA : 5 civils et un soldat centrafricain tués dans une attaque rebelle

Photo Minusca

Alors que la Centrafrique continue d’enregistrer des victimes dans l’attaque qui a eu lieu les 6 et 7 décembre dernier, le pays vient de faire face à une nouvelle attaque de rebelle. Cinq civils et un soldat centrafricain ont été tués dans une attaque armée dans le nord-ouest du pays, selon un rapport du sous-préfet de la région, Jean-Ulrich Sembetanga. Dans cette région en proie à des combats entre des groupes rebelles et l’armée, le sous-préfet a indiqué que les rebelles ont attaqué dimanche les positions des forces centrafricaines et sont entrés dans la ville de Mann qui est située à 600 km au nord-ouest de la capitale Bangui.

Lors de l’attaque, cinq civils, un soldat centrafricain et un rebelle ont été abattus. L’autorité préfectorale estime que les rebelles des 3R, (Retour, Réclamation, Réhabilitation) majoritairement composés de Peuls, seraient à l’origine de l’attaque. Cette dernière attaque est intervenue après que l’Union européenne ait annoncé, mercredi 15 décembre, la suspension de sa mission de formation de l’armée nationale en raison « du contrôle exercé par les mercenaires de la société Wagner sur les Forces armées centrafricaines » (FACA).

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Près de 1 500 déplacés

Ce lundi, la mission de l’ONU, la MINUSCA a annoncé qu’au moins 15 civils ont été tués lors des dernières attaques de groupes armés les 6 et 7 décembre dans le centre-est à Boyo, à quelque 400 kilomètres à l’est de la capitale Bangui, ajoutant que d’autres avaient été mutilés et quelque 1 500 contraints de quitter leur domicile. La mission a ajouté avoir des preuves de « cas d’amputation, d’extorsion et de destruction de maisons et le déplacement de près de 1 500 personnes » et a pointé du doigt les milices anti-balaka à majorité chrétienne et animiste. Le 28 novembre, une trentaine de civils et deux militaires avaient été tués dans une attaque dans le nord-ouest que les autorités ont imputée au groupe 3R.

Dans ce pays, l’un des plus pauvres du monde, le conflit a dégénéré en 2013 lorsque le président d’alors, François Bozizé, a été évincé par une coalition rebelle, la Séléka. Le coup d’État a déclenché un bain de sang sectaire entre la Séléka et les forces « anti-Balaka ». En décembre 2020, les rebelles ont lancé une nouvelle offensive contre le régime du président Faustin-Archange Touadera à la veille des élections présidentielles. Touadera a été réélu et son armée a maintenant reconquis le territoire perdu, selon les Nations Unies et la France avec le soutien clé du groupe privé russe Wagner ainsi que des troupes rwandaises.

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