L’ancien journaliste éditorialiste du quotidien Le Figaro et de la chaîne CNews, Éric Zemmour, qui a fait l’objet d’une exceptionnelle attention médiatique avant l’annonce officielle de sa candidature à la présidentielle de 2020, avait fait depuis la rentrée une percée fulgurante dans les sondages avant de commencer à perdre d’altitude. Pour de nombreuses personnes, les médias ont largement contribué à son ascension. Interrogé samedi 11 décembre sur RTL, sur la « surexposition médiatique » du polémiste, l’ancien président français Nicolas Sarkozy a reproché aux médias leur « agressivité » envers Zemmour.
Pour l’ancien chef d’Etat condamné à un an de prison, cette agressivité va finir par rendre Zemmour « sympathique ». Tout en affirmant avoir « bien des désaccords avec Éric Zemmour » comme de nombreux Français, Nicolas Sarkozy a tout de même regretté « l’hypocrisie qui consiste à inviter quelqu’un et à en dire tout le mal qu’on en pense ». Contrairement à plusieurs des détracteurs du polémiste qui pensent qu’il faut lui réduire les temps d’antenne, l’ex-président souhaite plutôt « qu’il ait la parole ». « Pourquoi ne l’aurait-il pas ? Pour un certain nombre de gens, la démocratie, c’est quand il y a l’extrême gauche et la gauche », a déploré Sarkozy.
« Les Français feront leur choix »
« Un journaliste n’a pas à être agressif, il a à poser ses questions, même des questions difficiles », a déclaré l’ancien président martelant que ce sont les médias qui ont conduit à l’ascension du polémiste. L’ex-président a à l’occasion invité les journalistes à « laisser les gens s’exprimer ». « Laissez les gens libres de penser, d’imaginer, de rêver, d’être d’accord ou d’être en désaccord. […] Les Français feront leur choix », a souligné Sarkozy.
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