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Terrorisme : 4 pays dont le Bénin lancent une opération conjointe

Alors que les attaques terroristes sont de plus en plus fréquentes sur le continent, quatre pays de l’Afrique de l’Ouest à savoir le Burkina Faso, le Bénin, le Ghana et la Côte d’Ivoire ont décidé de s’unir pour faire face à la menace. Ensemble, ils ont mis sur pied l’opération dénommée « Odalgou 4 » dont font partie 1200 hommes. Sur DW, Lassina Diarra le coordonnateur de Timbuktu Institue, un centre de recherche sur le radicalisme religieux, estime qu’il faut d’abord que les États puissent avoir une perception commune de la menace.

À en croire le chercheur sur le terrorisme en Afrique l’Ouest, il faut prendre en compte d’autres facteurs en plus de la sécurité opérationnelle pour bien combattre le terrorisme. Pour Lassina Diarra, une telle coopération a d’abord besoin d’un socle d’analyse qui aiderait à cerner les enjeux de l’objectif à traiter. « En plus de l’analyse globale, il faut avoir une analyse commune de la menace. Est-ce que la Côte d’Ivoire a la même analyse du terrorisme que le Burkina, que le Niger, que le Bénin, ainsi de suite. C’est en ce moment qu’on pourra faire une coopération structurée, une coopération bien articulée. », a-t-il soutenu au micro de la DW.

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Pour le coordonnateur de Timbuktu Institute, la perception de la menace n’est pas totalement commune entre tous les pays. « Il y a une très bonne coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina, il y a moins entre la Côte d’Ivoire et le Mali. », estime-t-il. Pour lui, pour contrer le terrorisme, aucun État ne doit se battre de son côté. « Cette coopération va au-delà de l’aspect coopératif. C’est plus un engagement en faveur d’un État comme le Burkina dont les prémices d’un effondrement sont déjà visibles. Donc, il faut plus d’engagements pour les états : soutenir courageusement et soutenir militairement et financièrement le Burkina, faire en sorte que le Burkina ne s’effondre pas et que les états sahéliens comme le mali et le Burkina qui sont aujourd’hui l’épicentre de la menace ne s’effondrent pas. », déclare-t-il.

De l’aide pour réussir

Selon Lassina Diarra, les pays peuvent aussi se faire aider par d’autres États comme la France afin de pallier le manque de moyens dont ils font face. « La France est décriée, mais ce que nous ne voyons pas, c’est qu’on pense que la France fera le travail à la place des états. Non, la France n’a pas vocation à se substituer. La première responsabilité revient aux états eux-mêmes d’assurer leur propre sécurité. », a-t-il fait savoir.

Le manque de moyens constitue pour les pays de l’Afrique de l’Ouest un frein à leur lutte contre le terrorisme. Au Burkina Faso, un détachement de gendarmerie a été ciblé le 14 novembre par des terroristes. 49 gendarmes ont perdu la vie dans cette attaque terroriste. Se prononçant par rapport à ce drame, le président Roch Marc Christian Kaboré avait soulevé certains dysfonctionnements qui devraient être corrigés au sein de l’armée. Ces derniers étaient liés entre autres aux problèmes alimentaires et aux primes.

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