Terrorisme : un général sénégalais appelle à plus d’engagement de la CEDEAO

Selon Babacar Gaye, général sénégalais retraité et ancien patron des forces de l’Onu en RCA, il est possible d’endiguer le terrorisme au Sahel. Pour y parvenir, les États de la CEDEAO doivent renforcer leur capacité militaire, leur coopération militaire, mais également régler les conflits et dysfonctionnements internes.

L’invité de la matinale du vendredi 3 décembre de la DW estime que la coopération militaire est très importante. « On dit qu’il ne faut pas le tout sécuritaire, mais il faut quand même une certaine suffisance militaire », déclare le général à la retraite. À son avis, il est indispensable qu’il y ait une réelle synergie entre les forces qui sont engagées dans cette lutte contre le terrorisme au Sahel.

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D’après Babacar Gaye, l’une des causes principales des difficultés rencontrées actuellement est le manque de moyen des armées du Sahel. À cela s’ajoutent également les conflits internes, les divers dysfonctionnements sans oublier l’inaccessibilité des services de base. Pour l’ex-patron des forces de l’Onu en République centrafricaine, pallier ces problèmes aidera grandement les États dans ce combat contre les djihadistes.

Quid des tentatives de dialogue

Selon Babacar Gaye, les essais de dialogue avec les djihadistes à l’image de ceux que le Mali veut faire ne pourront pas régler le problème dans sa globalité. Le général retraité estime qu’avant cela, il est important que les forces reprennent le contrôle du terrain. « Si vous êtes en situation de faiblesse, il y a des chances que la discussion ne donne pas les résultats attendus », soutient-il. 

Les attaques terroristes sont de plus en plus récurrentes au sahel. Par exemple, le Bénin a essuyé au début de ce mois de décembre trois agressions perpétrées par des djihadistes ; des tentatives d’entrée sur son sol par la frontière avec le Burkina Faso. Toutefois, des efforts sont faits pour combattre le mal. Ainsi, le Burkina Faso a annoncé, il y a quelques jours qu’entre le 21 et le 27 novembre, 300 suspects dont des individus recherchés par les services de sécurité. Les arrestations ont été effectuées dans le cadre de l’opération « Koudanlgou 4 Zone 2 » entrant dans la mise en œuvre de l’Accord d’Accra lancée en septembre 2017.

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