Le politologue et sociologue Gilles Gohy ne voit pas d’un bon œil les coups d’Etat en Afrique. Dans un entretien accordé au journal Le Potentiel, il dénonce l’accession au pouvoir par la force de « jeunes officiers supérieurs ambitieux ou trop pressés d’exercer le pouvoir d’Etat (qui) trouvent dans les putschs la voie facile de réalisation de soi ». C’est simplement une déception, estime l’ex-directeur adjoint de cabinet au ministère de la communication.
Il trouve par ailleurs, que ces jeunes « officiers hyper formés et super entraînés par les pouvoirs d’Etat » trahissent crânement ceux-ci et les déstabilisent « prestement dans une ingratitude honteusement assumée ». L’homme condamne ceux qui applaudissent les coups d’Etat en Afrique parce que pour lui, un putsch est « toxique » et « ramène malheureusement les compteurs à zéro », mettant à mal des « pouvoirs d’Etat constitutionnellement établis ».
« Quiconque n’est pas mentalement dérangé ne peut pas encourager « un putsch
« Un coup d’Etat ne doit pas être ovationné», va marteler le sociologue, convaincu que tout peut se résoudre par le dialogue. « Un coup d’Etat est une gangrène qui doit être vigoureusement vilipendée : quiconque n’est pas morbide ou mentalement dérangé ne peut effectivement pas l’encourager » a poursuivi l’ex-directeur adjoint de cabinet au ministère de la communication.
Inutile de rappeler qu’il y a eu trois coups d’Etat en Afrique de l’Ouest ces dernières années. Il s’agit des putschs au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Assimi Goïta a déposé Ibrahim Boubakar Keita, Mamady Doumbouya, Alpha Condé et Paul-Henri Damiba, Rock Marc Christian Kaboré.
Répondre à OLLA OUMAR Annuler la réponse