Au milieu de la tensions diplomatique entre Paris et Bamako, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a déclaré que la junte au pouvoir « n’exclut rien » concernant ses relations avec la France. « Le Mali n’exclut rien par rapport à ces questions si ça ne prend pas en compte nos intérêts », a déclaré M. Diop. Lors d’un entretien avec France24 et RFI, le chef de la diplomatie malienne a par ailleurs déclaré que la question du départ des soldats français du Mali « n’est pas sur la table pour le moment ».
« Si une présence à un moment donné est jugée contraire aux intérêts du Mali, nous n’hésiterons pas à nous assumer, mais nous n’en sommes pas là », a assuré le ministre. Le ministre malien a fait cette déclaration après que le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré aux médias plus tôt vendredi que « les choses ne peuvent pas rester comme elles sont » entre le gouvernement de la transition au Mali et la France qui a déployé des milliers de soldats dans ce pays de l’Afrique de l’ouest pour lutter contre le djihadisme.
« Deux poids, deux mesures »
Alors que Jean-Yves Le Drian a qualifié la junte au pouvoir « d’illégitime », son homologue malien a qualifié ses propos de « plein de mépris et inacceptables ». Selon Abdoulaye Diop, la France se prête à un « deux poids, deux mesures » en Afrique, face à ses réactions concernant les coups d’État en Afrique, en fonction des intérêts français. Notons que la réaction du chef de la diplomatie française est intervenue après que le Danemark ait décidé de retirer ses soldats du Mali suite à l’insistance de la junte qui a affirmé n’avoir pas été consulté avant leur venue.
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