La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a tenu hier vendredi 28 janvier 2022, un sommet extraordinaire par visioconférence sur la situation politique au Burkina Faso. En effet, le président Rock Marc Christian Kaboré, a été renversé par les militaires le dimanche dernier. Lors de ce sommet, le président béninois Patrice Talon et ses pairs de la sous-région ont suspendu le pays des hommes intègres de toutes les institutions de l’organisation sous-régionale après avoir fermement condamné le putsch et réclamé la libération immédiate de M Kaboré.
Un « gouvernement ou un pouvoir n’est établi que par des élections »
Ils se sont également penchés sur la révision du protocole additionnel de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance. Le numéro 1 béninois et ses pairs ont obtenu la révision de ce protocole qui énonce qu’un « gouvernement ou un pouvoir n’est établi que par des élections ». De plus, « tout changement anticonstitutionnel est interdit et toute méthode d’accession au pouvoir d’Etat par les armes est strictement proscrite ». Un comité travaille à cette fin. Il faut dire que c’est la troisième fois qu’un coup de force se déroule dans l’espace Cedeao.
Une délégation des Chefs d’Etat major des armées dépêchée à Ouagadougou
Le Mali avait donné le ton, suivi de la Guinée et maintenant du Burkina Faso. La Cedeao a d’ailleurs décidé lors de ce sommet de dépêcher à Ouagadougou une délégation des Chefs d’Etat-major des armées et des ministres des affaires étrangères de la Cedeao. L’objectif est de travailler au rétablissement de l’ordre constitutionnel. Un nouveau sommet extraordinaire est prévu pour le 04 février 2022 pour examiner les résultats et recommandations des missions envoyées dans le pays et l’évolution de la situation dans le pays.
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