Réparation de l’esclavage : la justice française dit non à deux associations

Nouveau camouflet judiciaire pour les associations qui militent pour la réparation de l’esclavage en France, depuis le vote de la loi reconnaissant comme crime contre l’humanité, l’esclavage et la traite des noirs. En effet, la justice a opposé une fin de non-recevoir à la demande de deux associations de chercher des charniers d’esclaves en Martinique. Le Comité national pour les réparations Martinique (CNP) et le Mouvement International pour les réparations (MIR) demandaient à  la Cour d’appel de Fort de France, d’ordonner une expertise qui aura pour but d’identifier en Martinique des fosses communes contenant des corps d’esclaves assassinés depuis plus de deux siècles et demi.

Ces charniers se situeraient à la lisière des plantations où ces esclaves étaient contraints de travailler à l’époque.  La Cour d’appel de Fort de France a indiqué dans son jugement que les faits étaient désormais prescrits. Cette décision n’étonne pas le président du CNP et du MIR en Martinique Garcin Malsa. Il ne compte cependant pas baisser les bras, parce que d’après lui, ses ancêtres assassinés ont droit à un « lieu quelque part en Martinique » où leurs descendants peuvent aller se recueillir.

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Elles ne comptent pas capituler

En réalité, c’est le but de leur action en justice, indique Me Alain Manville, un des conseils du MIR. L’objet de la procédure c’est le droit à la sépulture, pas la réparation en elle-même, a fait savoir l’avocat. Il pense donc que la Cour d’appel commet une erreur sur l’objet de cette procédure. Comme l’a mentionné Garcin Malsa, les associations ne comptent pas capituler. M Manville annonce la saisine de la Cour de cassation dans les prochains jours.

« On va continuer, on va saisir la Cour de cassation et la CEDH, le combat continue » a-t-il déclaré, persuadé que ces esclaves assassinés et jetés dans les fosses communes méritaient d’être honorés parce qu’ils « étaient les premiers résistants à l’esclavage ». Notons que la décision de la Cour d’appel de Fort de France est intervenue le lundi 25 janvier 2022. Elle confirme un jugement rendu en première instance suite à une procédure qui a pris corps en février 2020.

7 réponses

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    Ceux qui attendent ces réparations vont moisir et perdront tout le temps qu’ils auraient pu mettre à profit pour faire autres choses plus utiles.

    1. Avatar de Tchité
      Tchité

      Surtout que leur interlocuteur est très malhonnête et radin. Lorsque l’on connaît celui à qui on a affaire, on refuse avec intelligence de perdre son temps .

  2. Avatar de Tchité
    Tchité

    Qui répare pour qui dans ce monde. Unissons-nous, réparons nous-mêmes nos vies, notre continent, nos pays. Car personne ne viendra le faire pour nous. C’est faux et utopique de penser ainsi. La réalité est touteautre. Prenons-nous en charge et utilisons nos propres moyens.

  3. Avatar de Tchité
    Tchité

    Qu’est-ce qui s’est mal passé, où avions nous failli? Posons-nous les bonnes questions de rétrospection.

  4. Avatar de Tchité
    Tchité

    Le combat est en Afrique, car l’esclavage, surtout mental (l’ignorance ) n’est pas encore fini. Afrique pourtant berceau d’humanité, de sciences, de mathématiques, de l’écriture , de l’art etc( Vallée du Nil).

  5. Avatar de Tchité
    Tchité

    Il faut rentrer réparer les mentalités en Afrique et tout ira mieux. On est très riche, le continent est hyper riche mais l’africain, au lieu d’innover se comporte en mendiant vulgaire (ce qui devient un piège sans fin pour lui). On a tout pour être au top. Cessons les divisions intestines.

  6. Avatar de Tchité
    Tchité

    Ça c’est une perte de temps. Qui réparer pour qui. La Corée du Sud fut une colonie, le Singapour le fut aussi, indépendants vers les années 60, au même titre que beaucoup de pays en Afrique.
    Il ne faut pas sombrer dans la mendicité, l’Afrique a tout ce dont elle a besoin et ce dont le monde a besoin. Mais on est trop divisé.

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