La junte au pouvoir au Mali a décidé lundi du renvoi de l’ambassadeur de France à Bamako, pour protester contre les propos inacceptables du gouvernement français à son égard. Mais le gouvernement de la transition ne s’est pas encore arrêté là, il veut envoyer un message clair au gouvernement français. Pour le Premier ministre de la transition, Choguel Maïga, il faut que les autorités françaises comprennent « qu’on n’est plus au temps du colonialisme », et que le Mali mérite d’être traité en tant que partenaire.
« Vous avez des écarts de langage contre nous, contre notre gouvernement, contre notre peuple, je pense qu’il est temps, et c’est notre message, que les dirigeants français comprennent qu’on est plus au temps du colonialisme, ni du néocolonialisme, il faut traiter les partenaires comme les partenaires », a déclaré le Premier ministre dans un discours. Pour le chef du gouvernement malien, la junte a tiré des leçons du sort qui a été réservé à Kadhafi par la France, qui l’a assassiné.
« Nous tirons les leçons de ça »
« Ce gouvernement analyse, regarde, observe et tire des conclusions de ce qui passe dans le monde. Nous avons vu ici Kadhafi, l’ONU a voté une résolution pour protéger Bengazi, No-fly zone, mais la France et certains pays ont outrepassé la résolution pour aller l’assassiner. Ils n’avaient pas de mandat pour ça. Nous tirons les leçons de ça », a souligné Choguel. Le gouvernement malien dirigé par l’armée a expulsé lundi l’ambassadeur de France, dernier signe de tensions croissantes entre ce pays d’Afrique de l’Ouest et son ancienne puissance coloniale.
« Le combat contre le terrorisme se poursuivra au Sahel »
L’impasse survient alors que les puissances occidentales affirment que des mercenaires russes travaillant pour le groupe controversé Wagner ont été déployés au Mali, un pays au cœur d’un conflit de longue date dans la région du Sahel, où des milliers de soldats français sont déployés pour combattre des groupes armés. Mais en dépit de tout cela, la France a annoncé mardi que « le combat contre le terrorisme se poursuivra au Sahel, il se poursuivra avec l’accord des autres pays de la région, il se poursuivra en soutien des pays du golfe de Guinée ».
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