Lors d’une intervention le 26 mars 2017 aux environs de 20h à Paris, un fonctionnaire de police avait tué Shaoyao Liu, un Chinois, à son domicile. La police avait intervenu suite à un appel des voisins affirmant que l’intéressé était très agité et tenait à la main un couteau. Au domicile du suspect présumé, les policiers armés de fusil d’assaut et de pistolets ont défoncé la porte de M. Shaoyao. L’un des fonctionnaires, Damien V., a alors tiré un coup de feu et a atteint mortellement Shaoyao Liu au cœur, sous les yeux de ses enfants.
Après l’incident, la police a rapporté que l’homme de 56 ans avait agressé le porteur du fusil d’assaut avec la paire de ciseaux qu’il tenait en main. L’auteur du tir mortel a tiré après qu’il aurait entendu de la part du porteur du fusil d’assaut : « Il me plante ! ». Toutefois, d’après les enfants de la victime, leur père n’a jamais agressé quelqu’un. Selon eux, la paire de ciseaux qu’il tenait, lui servait à écailler du poisson. L’incident avait déclenché la colère au sein de la communauté chinoise provoquant plusieurs manifestations inédites.
Aucun moyen de nature à permettre l’admission du pourvoi
En juillet 2019, la justice avait accordé un non-lieu au policier assurant qu’il avait agi au nom de la légitime défense. En novembre 2020 la décision a été confirmée en appel. Ce mercredi 16 février, la Cour de cassation a également rejeté un pourvoi de la famille de Shaoyao. Elle rend ainsi définitif le non-lieu pour le policier auteur du tir. « Après avoir examiné tant la recevabilité du recours que les pièces de procédure, la Cour de cassation constate qu’il n’existe, en l’espèce, aucun moyen de nature à permettre l’admission du pourvoi », indique la cour dans sa décision.
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