Au Bénin, l’Assemblée nationale a voté le jeudi 20 janvier 2022, la loi portant hygiène publique au Bénin. .Le député Gildas Agonkan, l’un des parlementaires ayant travaillé sur le texte, était récemment sur l’émission « Diagonale » de la Webtv Binews. Il a dans un premier temps rappelé que cette loi était en préparation depuis 2017. C’est « depuis la 7ème législature que nous avons travaillé avec les ONG, avec des partenaires, avec la coopération allemande, pour finaliser cette loi » indique le député. Le nouveau texte comporte 197 articles répartis en 5 titres.
Hygiène menstruelle
« Elle régit notre cadre de vie, les questions de l’hygiène publique en terme de voies publiques, au niveau des bâtiments administratifs, des bâtiments scolaires et universitaires, de la santé, de la qualité de l’eau, des morgues, des cimetières, la pollution sonore et (l’hygiène menstruelle) » a énuméré le député. Cette nouvelle loi punie toutes les infractions liées aux mauvais comportements en matière d’hygiène et d’assainissement. Il y a donc des peines qui sont prévues pour chaque infraction. L’He Agonkan a ensuite évoqué quelques situations qui pourraient conduire le citoyen en prison pour violation des règles d’hygiène.
« Que les gens jettent sur la voie, des carcasses d’animaux morts, c’est punissable »
« Vous voyez aujourd’hui dans des quartiers de Cotonou et de certaines villes, une promiscuité excessive où des gens déversent sur les voies publiques les excréments. C’est interdit, c’est punissable. Que les gens jettent sur la voie, des carcasses d’animaux morts, c’est punissable » a déclaré le député. Le fabricant d’eau en sachet communément appelé « Pure Water » peut également se retrouver en prison, si après contrôle des services compétents, la qualité de l’eau est nuisible à la santé. La pollution sonore est également punissable selon le député.
La pollution sonore est passible de peine de prison
« Les gens qui polluent l’environnement sonore toute la nuit, à tout moment, les pasteurs, les Djs, c’est passible de peine de prison » informe le parlementaire. Pour veiller au respect des dispositions de cette loi, la police sanitaire a été fusionnée à la police environnementale. Selon le député, cette fusion était nécessaire parce que « la police sanitaire ne jouait pratiquement pas son rôle. Elle ne disposait pas de moyens humains et financiers et matériels pour accompagner cette mission d’hygiène et d’assainissement ».
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