Moïse Kérékou a dans une récente publication Facebook diagnostiqué des maux qui constituent des embûches pour le progrès et le développement au Bénin. Et ceux-ci ne sont rien d’autres que « les préjugés et la méfiance ». D’après l’ex-ambassadeur, ils sont « tellement ancrés dans le mental du béninois que vouloir les extirper est peine perdue ». Ils s’expriment partout, « dans l’administration, les affaires, les églises, en politique et même dans le cocon familial » croit savoir l’homme politique.
« Dès que j’amenais un investisseur…c’est que j’avais déjà pris quelque chose chez lui »
Pourtant, ces maux doivent être éradiqués si les béninois veulent que le pays se développe, estime M Kérékou. « Combien de projets n’avons-nous pas perdu au profit de pays voisins juste à cause de ce genre de préjugés ! Et chacun veut avoir pour lui avant qu’ (un) projet n’évolue… » déplore Moïse Kérékou. Il dit en avoir fait l’expérience quand il était ambassadeur du Bénin près la Turquie. « Dès que j’amenais un investisseur et que j’allais d’administration en administration pour faire avancer son dossier, pourtant d’intérêt national, c’est que j’avais déjà pris quelque chose chez lui. Ohhhh si l’Ambassadeur n’avait pas son intérêt, pensez-vous qu’il va se décarcasser pour ce projet. Pourtant j’étais payé aux frais du contribuable béninois et c’est mon travail. Si je ne le fais pas, quoi d’autres pourrais-je faire ? » s’interroge le fils du regretté Général Mathieu Kérékou.
La méfiance est dans les entreprises, les organisations, jusque dans le foyer intime
Quant à la méfiance, elle s’est frayée un chemin un peu partout, dans les entreprises, les organisations, jusque dans le foyer intime. Elle consiste à voir le mal partout, estime l’ancien membre du parti « Les Démocrates ». Cette méfiance est selon lui, utilisée dans les églises « et le diable est vu partout par les fidèles. L’échec et le malheur ont déjà leur responsable : c’est la vieille tante ou la belle-mère ! ».
L’ex-candidat recalé à la vice-présidence du Front pour la restauration de la démocratie est convaincu que l’homme ne puise qu’en lui-même ce qu’il pense de son prochain. Il le présume chez lui-même. « Le jugement d’un homme concernant son prochain n’est toujours que le reflet de sa propre nature qu’il exprime ainsi très clairement » assure t-il.
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