Au milieu de la tension diplomatique avec le Mali, ayant conduit à l’annonce du départ des forces françaises du pays, la France avait dénoncé des manipulations dans les populations de la sous-région Ouest-africaine, ou le sentiment anti-français est fort. Le président français Emmanuel Macron avait pointé du doigt la Russie qui financerait les activistes. Le président ivoirien Alassane Ouattara avait également dénoncé des « manipulations » dans les mouvements anti-français qui s’observent en Afrique de l’Ouest.
Dans la sous-région, de nombreuses personnalités accusent la France d’user de la politique de deux poids deux mesures dans ses réactions face aux juntes au Mali et au Tchad. Après que Mahamat Idriss Déby Itno ait pris le pouvoir, le jour même de l’annonce du décès de son père, la France lui avait aussitôt apporté un soutien par la voix du président Emmanuel Macron venu à N’Djamena. L’Union européenne et l’Union africaine avaient également apporté leur soutien au Conseil militaire de transition si seulement il respect le délai de 18 mois de la transition avant l’organisation des élections qu’il avait annoncé.
La Russie en Afrique
Au Mali par contre la junte projette de se maintenir au pouvoir pendant 5 ans, ce qui a occasionné la tension diplomatique avec ses partenaires et voisins. L’autre sujet de discorde entre la Mali et ses partenaires est l’intervention des mercenaires russes dans le pays. Alors que la Russie a lancé depuis jeudi une attaque militaire contre l’Ukraine, ce qui est condamné par l’univers entier presque, Poutine est plutôt vu comme un héros dans la sous-région, à qui les populations font appel en remplacement de la France. Ce samedi 26 février, ce sont quelque 500 personnes qui ont manifesté au Tchad à l’appel de l’opposition contre le CMT tout en scandant également des slogans hostiles à l’endroit de la France.
« La France hors du Tchad »
L’appel à la manifestation a été lancé par la plate-forme de l’opposition Wakit Tamma. Les manifestants dans leur défilé ont accusé notamment la junte d’« entraver les libertés publiques ». « Stop à la barbarie humaine des forces de l’ordre », « La France hors du Tchad » pouvait-on lire sur des pancartes et banderoles. « Non à la France, oui à la Russie », ou encore « Nous voulons la Russie comme au Mali ! », ont également scandé les manifestants. Affirmant que « l‘origine du mal tchadien est militaire », le porte-parole de Wakit Tamma, a indiqué que « nous constatons que la France instrumentalise les militaires pour nous tuer ».
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