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Cherté de la vie au Bénin : Anselme Amoussou dénonce l’indifférence du gouvernement

Le Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (CSA-Bénin), Anselme Amoussou continue de donner de la voix. Après le meeting de protestation contre la cherté de la vie et le faible pouvoir d’achat des travailleurs qu’il a organisé le vendredi 18 février 2022 à la bourse du travail de Cotonou, le Secrétaire général de la CSA-Bénin a, dans une déclaration rendue publique ce dimanche 20 mars 2022 , tiré l‘attention du gouvernement béninois sur son indifférence à trouver des solutions adéquates pour combattre la vie chère au Bénin.

«La vie chère au Bénin, pour le gouvernement, il semble qu’il n’y a pas urgence » a déclaré le Secrétaire général de la CSA-Bénin, Anselme Amoussou. Le gouvernement a annoncé depuis décembre 2021 son intention de revaloriser les salaires des travailleurs du public comme du privé. Mais depuis cette annonce du Président de la République Patrice Talon, ces travailleurs sont toujours dans l’attente. Lors de la rencontre de la ministre du Travail et de la Fonction publique, Mathys Adidjatou, le jeudi 10 mars 2022 avec les responsables syndicaux de la CSA-Bénin, de la COSI-Bénin et de la CSTB, le gouvernement a demandé aux travailleurs de se patienter et que le comité interministériel continue de réfléchir pour retenir et rendre disponible une proposition concrète de revalorisation desdits salaires afin d’en discuter avec ses partenaires sociaux.

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  Cette attitude du gouvernement, selon Anselme Amoussou, n’est pas du tout normale car « les jours s’égrènent et la même attente douloureuse pour des populations qui continuent de subir l’aggravation quotidienne de l’inflation sur tous les produits de grande consommation » et «cela fait plus de trente jours que les organisations syndicales ont crié le ras-le-bol des citoyens contre la cherté de la vie et contre l’absence de mesures significatives pour les soulager ».

Le premier responsable de la CSA-Bénin  a donné l’exemple des autorités du Togo, du Nigeria et du Niger qui, après avoir rencontré « les partenaires sociaux et les associations de consommateurs, ont pris différentes mesures pour répondre à l’urgence de la situation de vie chère». Ces mesures prises par les gouvernements de ces pays sont entre autres des mesures administratives, fiscales, économiques, sociales pour répondre aux cris de détresse de leur population.  Il a fait  savoir que «le débat ici n’est pas autour de l’efficacité ou non des mesures prises ou annoncées dans ces pays » mais «sur la démarche inclusive et la considération accordée aux difficultés des ménages ».

 La CSA-Bénin dénonce la culture du silence observée de la part des autorités béninoises face aux demandes légitimes de la population qui, en réalité est «le pire des maux pour une gouvernance ». Cette culture de silence peut être vécue par les Béninois comme «du mépris et peut conduire parfois à des réactions extrêmes, incontrôlées ».  Le Secrétaire général de la  CSA-Bénin n’a pas manqué d’’affirmer que «les organisations syndicales du Bénin ont joué leur partition en attirant l’attention des autorités sur les difficultés des citoyens et en relayant les demandes sociales urgentes » et qu’ «elles l’ont fait dans un esprit de responsabilité ».  « Contre la vie chère au Bénin, il y a bel et bien urgence. Il y a urgence à agir en prenant les mesures nécessaires. Mais il y a aussi et surtout urgence à briser le silence et à renouer le dialogue formel avec les travailleurs et les employeurs » a-t-il  précisé.

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