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Cherté de la vie : La CSA-Bénin reste sur sa faim après les mesures du gouvernement

Face à la flambée des prix sur le marché, le gouvernement du Bénin, en sa séance du conseil des ministres du mercredi 23 mars 2022, a décidé que pendant trois mois les prix de certains produits seront réduits pour soulager la population . Les 18 et 25 février 2022, les Confédérations et Centrales syndicales étaient en meeting à la Bourse du travail de Cotonou contre la cherté de la vie et la revalorisation des salaires. Le Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), Anselme Amoussou, reçu ce jeudi 24 mars 2022 sur Frissons Radio, a salué cette décision d’allègement mais reste sur sa faim sur certains détails.

 « Je félicite le gouvernement pour avoir fait ses efforts, pour avoir compris qu’il fallait effectivement vite réagir » a déclaré le Secrétaire général de la CSA-Bénin. Mais Anselme Amoussou s’est étonné que le gouvernement a pris des mesures qui «ne concernent que la ville de Cotonou» alors que «l’inflation impacte tout le pays». Il ne se réjouit pas que le gouvernement  «donne une portée uniquement de trois mois » aux mesures relatives au prix du gaz, au prix du ciment. Pour le Secrétaire général de la CSA-Bénin, « le gouvernement pense que d’ ici le mois de juin, la situation serait revenue à la normale ».

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Pour se prévenir contre la pénurie de carburant, le gouvernement prévoit constituer «un stock de gas-oil » et maintenir «son prix de cession à la pompe à 600 FCFA jusqu’au 30 juin 2022 ». Mais le premier responsable de la CSA–Bénin se demande pourquoi le Président de la République Patrice Talon ne prend pas en compte aussi l’essence et le pétrole qui sont des produits de grande consommation. Le pétrole, selon lui, «est un produit de grande consommation dans nos localités rurales».

 Concernant la régulation des prix des produits vivriers sur le marché, le Secrétaire général Anselme Amoussou a déclaré que «pourquoi par exemple le gouvernement ne fait pas l’option de mettre en place une structure pour constituer un stock de produits viviers de façon à stabiliser le prix, un peu comme à l’image de l’ONASA». Il faut signaler que le syndicaliste a fait remarquer que «les mesures qui ont été prises sont pour la plupart des mesures fiscales, des mesures d’allègement de taxes » et que cela veut dire que «le gouvernement lui-même reconnait que les difficultés de vie que nous avions, l’inflation n’est pas due uniquement à la COVID-19 ».     

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