Au Mali, l’Armée est accusée d’exactions sur les civils dans la zone de Moura, cercle de Djenné. Gilles Yabi, le fondateur du Think Thank Whati pense que ces accusations contre les Forces armées maliennes « sont extrêmement graves ». Pour lui, « c’est encore autre chose pour des militaires que d’arrêter dans un village des présumés combattants ou complices des groupes armés, de les embarquer vivants et de les exécuter froidement. Dans ce cas, il s’agit potentiellement de crimes de guerre. Dans le cas de Moura, ce sont des faits de cette nature qui ont été rapportés » . Ces faits ne sont pas confirmés, concède Gilles Yabi interrogé par RFI.
« Faire la lumière sur les faits de Moura est indispensable »
C’est donc pour cela qu’il est absolument nécessaire que la vérité soit établie, a poursuivi le fondateur du Think Thank Wathi. « Faire la lumière sur les faits de Moura est indispensable » martèle M Yabi. Il prévient contre toute instrumentalisation des évènements au Mali par les contempteurs du pouvoir de Bamako et leurs laudateurs.
Ce qui doit compter en premier lieu, c’est la documentation des faits estime l’analyste. Justifier des crimes odieux au Sahel « c’est créer les conditions pour des décennies de violence parce que ceux qui sont abattus sans raison ont des proches et appartiennent à des communautés qui se refermeront davantage sur elles-mêmes et ne manqueront pas l’occasion de prendre leur revanche avec la même violence indiscriminée » fait observer Gilles Yabi.
Laisser un commentaire