L’ancien président béninois Nicéphore Soglo s’est adressé aux imams du Bénin ce vendredi 29 avril 2022 dans une lettre relayée par les médias. L’ex-chef d’Etat rappelle que l’Islam et le Christianisme sont présents dans le pays depuis longtemps . Aussi longtemps, « qu’on ne saurait continuer à les considérer comme des religions étrangères ; l’esprit d’ouverture et de partage qui a caractérisé nos ancêtres dont nous sommes les dignes héritiers sont certainement passés par là » estime M Soglo.
Une « responsabilité individuelle et collective dans le maintien de la concorde »
Il invite les Imams à être les porte-flambeaux de notre « mémoire » afin que cela « fortifie davantage la paix d’aujourd’hui ». Pour lui, le statut de berceau de l’humanité et partant, des civilisations, qui est dévolu à l’Afrique peut expliquer la grande tolérance dont nos aïeuls ont fait preuve vis-à-vis des autres. D’où la responsabilité « individuelle et collective » des imans, « dans le maintien de la concorde et de l’entente partout où règne la coexistence pacifique entre les religions ». Il va ensuite interpeller leur conscience afin qu’ils entretiennent « partout où besoin se fait sentir, la flamme du dialogue entre les peuples comme le faisaient nos ancêtres ».
Pour que le jeûne soit « un engagement à la communion… »
« Dans notre passé, réside souvent des réponses à des défis d’aujourd’hui. Et je sais que l’Islam s’est beaucoup servi de la connaissance et de la foi pour affermir la foi du croyant » a poursuivi l’ancien président béninois. In fine, il dit garder espoir que les 30 jours passés dans la piété et l’adoration ne resteront pas une simple formalité ou une « étape de la vie mais un engagement à la communion au-delà de votre communauté religieuse ».
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