Un handicapé mental condamné pour trafic d’héroïne exécuté à Singapour

Photo : REUTERS/Hasnoor Hussain/File Photo

Un homme condamné à mort pour trafic de drogue a été exécuté à Singapour. Il s’agit en effet de Nagaenthran K. Dharmalingam, un Malaisien et handicapé mental, qui avait été arrêté en 2009 après avoir été vu en possession d’une faible quantité d’héroïne, alors qu’il voulait entrer dans le pays. C’est dans une interview accordée à un média français, que sa sœur Sarmila Dharmalingam a rendu publique l’information. L’homme a été exécuté tôt dans la matinée de ce mercredi 27 avril 2022, en dépit des multiples appels à sa libération émis notamment par des organisations internationales de défense des droits de l’homme.

Il avait été condamné en 2010

Au cours de l’entretien, Sarmila Dharmalingam n’a pas caché son étonnement. « Il est incroyable que Singapour ait procédé à l’exécution malgré les appels internationaux à épargner sa vie » a-t-elle déclaré tout en ajoutant : « Nous sommes extrêmement attristés par l’exécution de notre frère et la famille est en état de choc ». Notons qu’après son arrestation en 2009, Nagaenthran K. Dharmalingam avait été condamné à mort l’année suivante. Pour rappel, cette exécution intervient plusieurs semaines après celle d’un autre Singapourien, toujours dans le même pays.

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Un Singapourien avait été exécuté par pendaison

Il s’agissait en effet d’Abdul Kahar Othman, un homme qui avait été condamné en 2015 pour trafic de drogue. L’information avait été confirmée sur Twitter par la militante Kristen Han qui avait écrit : « nous devrions tous avoir honte de ce que l’Etat a fait en notre nom aujourd’hui ». Abdul Kahar Othman, âgé de 68 ans, avait été reconnu coupable de trafic d’héroïne en 2013. Après avoir été condamné deux années plus tard, il a été exécuté par pendaison. La situation avait également fait réagir le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Sur le réseau social de l’oiseau bleu, l’organisation avait tweeté : « Nous sommes préoccupés par la recrudescence des avis d’exécution cette année ».

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