La Bulgarie insiste que la Commission européenne doive ajourner de deux ans l’introduction d’un embargo sur les livraisons de pétrole russe, a annoncé samedi à la chaîne BTV Radoslav Ribarski, président de la commission de l’énergie du parlement bulgare. « Nous n’avons pas encore reçu de réponse officielle à la demande de la Bulgarie de reporter l’embargo pour deux ans. Mais s’il n’y avait pas d’ajournement, la Bulgarie pourrait mettre son véto sur la décision collective. Actuellement, nous sommes prêts à combattre jusqu’au bout », a affirmé le député.
La Bulgarie n’a pas d’alternative réelle au pétrole russe, a annoncé mercredi le service de presse de la raffinerie Lukoil Neftohim Burgas relayé par Tass: « Nous ne constatons pour l’instant aucune alternative réelle, car il n’y a pas d’offres d’autres marques de pétrole sur notre marché. Techniquement, nous pourrions raffiner le pétrole importé depuis le Moyen-Orient ou l’Afrique du Nord, mais cela affecterait les capacités de l’usine, et nous n’avons même pas tenté de réduire la part de pétrole d’autres marques de plus de 50% en raison des restrictions technologiques ».
Ce vendredi la Hongrie a également catégoriquement rejeté l’embargo sur le pétrole russe. Le premier ministre hongrois Viktor Orbán a été on ne peut plus catégorique. « J’ai dit oui aux cinq premiers paquets de sanctions, mais j’ai toujours dit qu’il y avait une ligne rouge : l’embargo sur l’énergie. La ligne rouge a été franchie ». Pour lui cet embargo équivaudrait à « une bombe nucléaire larguée sur l’économie hongroise ».
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