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Transition guinéenne : quel sort pour les militaires au pouvoir ?

Par Boubacar Boni Biao
09-05-2022
(très populaire)
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La durée de la transition politique en Guinée a été dévoilée par le chef de la junte Mamadi Doumbouya le samedi 30 avril dernier après avoir passé plus de huit mois à tergiverser et à mener un bras de fer avec la CEDEAO. Elle durera 39 mois. Période au bout de laquelle les militaires rendront le pouvoir aux civils. Au bout du compte, les militaires occuperont le pouvoir en Guinée pendant plus de quatre ans.

« De toutes les consultations engagées à tous les niveaux (…), il ressort une proposition médiane d’une durée consensuelle de 39 mois, a déclaré le colonel Doumbouya dans une adresse télévisée à la nation. Pour le chef autoproclamé des militaires guinéens, cette longue transition a pour finalité de restaurer et de renforcer la démocratie et l’État de droit. « Je ne décide pas seul. J’agis avec tout le monde », a-t-il précisé. Mais déjà au sein même de la classe politique guinéenne les réactions ne se sont pas faites attendre. C’est l’Union des forces républicaines (UFR), formation politique dirigée par Sidya Touré qui a donné le ton dès que l’information a été connue. Ce responsable de l’Ufr soupçonne les militaires au pouvoir de vouloir imposer aux Guinéens une durée de transition inacceptable. « C’est quelque chose qui est inadmissible », a-t-il indiqué.

Dans un communiqué le Front national pour la défense de la constitution (Fndc) a également exprimé son désaccord sur cette décision du président de la transition en dénonçant la violation de l’article 77 de la charte de la transition. « Dans le souci de la consolidation de la paix, la cohésion sociale et l’unité nationale, la Coordination nationale du Fndc considère que le discours du président de la transition est inopportun dans un contexte où les acteurs sociopolitiques exigent la mise en place d’un cadre de dialogue inclusif sous la supervision de la communauté internationale », indique le communiqué. Pour la coordination de cette formation politique il est « inadmissible, inconcevable et inacceptable que le Conseil national de transition( organe législatif de la transition), entérine cette proposition de la junte qui ne repose sur aucun fondement juridique ».

Ce désaccord entre les différents acteurs de la scène politique guinéenne donne de l’eau au moulin de la CEDEAO qui avait sommé les autorités de Conakry de lui présenter un calendrier de transition «  acceptable » au plus tard le 25 avril dernier sous peine d’une extension des sanctions économiques. En septembre, après le coup d’État ayant renversé le président Alpha Condé, les chefs d’État de la CEDEAO avaient insisté que la transition soit très courte ne pouvant excéder six mois avant l’organisation des élections générales. En adoptant une transition de 39 mois, les militaires au pouvoir semblent faire peu de cas des exigences de l’organisation sous régionale pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. En attendant la réaction officielle de cette institution, on peut présager que cette proposition ne va pas plaire aux autorités de la CEDEAO et de nouvelles sanctions pourraient tomber sur le pays.

Si le coup d’État du 5 septembre dernier avait suscité beaucoup d’espoir au sein de la population guinéenne, avec le temps, l’allure de la conduite de la transition a entraîné une méfiance de la classe politique. Cette situation pourrait créer une crise sociopolitique majeure. C’est pour cela que la CEDEAO presse les autorités guinéennes à revenir à l’ordre constitutionnel le plus rapidement. Le risque que le « fléau » ne gagne les autres pays est également la préoccupation des chefs d’État de la sous région. En attendant la réaction officielle de cette institution si les militaires au pouvoir maintiennent ce calendrier la fin du bras de fer entre elle et la CEDEAO qui est restée très ferme depuis la réapparition des coups d’État dans la sous région tensions risquent de s’exacerber.

Commentaires 2

  1. Napoléon1 dit :
    12/05/2022 à 12:16

    La CEDEAO n’est pas au-dessus des Etats. Seule la volonté du peuple guinéen compte. La CEDEAO n’a rien à exiger.

    Répondre
  2. Tchité dit :
    09/05/2022 à 19:41

    Ces gens là croient encore en papa Noël (la communauté internationale), avec tous ces crimes à l’international.

    Répondre

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