Apaisement du climat politique au Bénin: Nourénou Atchadé invite Talon à des actions fortes

Le premier vice-président du parti Les Démocrates Nourénou Atchadé s’est prononcé sur le ballet des personnalités au palais de la Marina depuis une semaine. En effet, le mercredi 08 juin dernier, Patrice Talon a reçu l’ancien président de la République Nicéphore Soglo, le président de l’Assemblée nationale et ses prédécesseurs, mais également les ambassadeurs de l’Union européenne accrédités au Bénin. Le lundi 13 juin, c’était au tour de Boni Yayi d’être reçu par le locataire du palais de la Marina.

Nourénou Atchadé dit voir ces différentes rencontres d’un très bon œil. « Au niveau du parti Les Démocrates nous l’avons souhaité depuis très longtemps, ce dialogue entre les acteurs politiques, entre les chefs de l’Etat…C’est une bonne chose. Nous accueillons positivement cet acte » a déclaré le premier vice-président du parti d’opposition  joint au téléphone par la chaîne de télévision privée Canal 3 Bénin. Pour lui, Nicéphore Soglo ne peut pas rencontrer Patrice Talon sans parler de paix. De la même manière, Boni Yayi ne peut discuter avec son successeur sans qu’il ne lui parle des « prisonniers et exilés politiques ». La balle est maintenant dans le camp du chef de l’Etat estime Le Démocrate.

« Il faut des actions fortes« 

« Ce qui reste c’est la volonté politique. Parler d’apaisement du bout des lèvres, ça ne nous amène nulle part. Nous souhaitons des décisions fortes…Ça va plus à son avantage qu’à l’avantage des personnes qui seront libérées. Il dit qu’il veut sortir par la grande porte mais la porte est toujours fermée. Il faut des actions fortes » conseille l’opposant. L’ancien député souhaite par ailleurs que le chef de l’Etat rencontre également « les différents acteurs actifs de la classe politique. (C’est-à-dire), les partis politiques, la société civile pour un apaisement parce que (tout le monde a) vu le médiateur de la République rencontrer les partis politiques ». L’opposant dit avoir pensé qu’après le compte rendu à lui fait par Pascal Essou, il allait « suivre les étapes de l’apaisement ».