Des désertions s’observent depuis quelques années au sein des Forces de défense et de sécurité du Bénin. Les raisons de ces désertions dans l’armée béninoise sont multiples.Interrogé le jeudi 16 juin 2022 dans l’émission « Le gouvernement en action » de la chaîne de la télévision nationale, il ressort des propos du ministre délégué auprès du Président de la République chargé de la défense nationale , Fortunet Alain Nouatin qu’il y a eu une centaine de désertions enregistrées dans l’armée béninoise de 2018 à fin 2021. Pour le ministre Fortunet Alain Nouatin, ce n’est nullement un découragement des militaires. Il explique au peuple béninois que « l’armée est plus que jamais déterminée » et que «plusieurs autres raisons justifient ces désertions ».
Les désertions au sein de l’armée béninoise ne sont pas liées à la peur du terrorisme. La plupart de ces déserteurs, selon le ministre de la défense nationale, « proviennent de la classe des recrus 2009 à 2013». La grande majorité de ces recrus sont du 13ème département qui est un «département fictif ». Pour le ministre Fortunet Alain Nouatin, «ce sont les recommandés ». Ces recommandés, dit-il, «n’ont pas vocation de servir dans l’armée » et que « ceux qui y sont par contrainte commettent des actes d’indiscipline et sont pour la plupart en procédure disciplinaire et tôt ou tard seront radiés ».
Concernant ceux qui étaient venus sous la promesse d’une carrière prometteuse, constatant la suppression de ses avantages non mérités, ont préféré aller chercher le bonheur ailleurs.Le ministre de la défense nationale a révélé qu’ils sont «environ 12% de sous-officiers et 5% d’officiers ». Ces sous-officiers et officiers sont ceux qui, pour la plupart du temps, les personnes qui ont déserté et «ont bénéficié d’une bourse de l’armée pour faire des études universitaires poussées dans les spécialités qui sont très recherchées à l’international » telles que le génie informatique, la métrologie, le déminage. Ne remplissant pas les critères de mise à disponibilité ou de retraite anticipée au Bénin, leur seul choix pour satisfaire leur volonté d’une carrière internationale reste la désertion.
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