C’est une nouvelle qui va certainement décrisper un peu plus le climat politique au Bénin. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a relâché mardi soir 17 personnes jusqu’alors emprisonnées pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Leur libération intervient suite à une demande formulée au juge des libertés et des détentions par le procureur spécial de cette juridiction.
On retrouve parmi les personnes libérées, un membre de la formation politique de l’opposant et homme d’affaires Sébastien Ajavon ,et des militaires. Ceux-ci n’avaient pas encore été jugés. A priori, ils bénéficient donc d’une liberté provisoire. Rappelons que ces personnes avaient été arrêtées pour « complot contre la sureté de l’Etat, association de malfaiteurs, non dénonciation de crime et complicité« . Difficile de ne pas évoquer le contexte dans lequel ces libérations interviennent.
Des libérations de prisonniers en octobre 2021
En effet, le lundi 13 juin dernier, Boni Yayi, le président d’honneur du parti Les Démocrates, l’un des principaux partis d’opposition du pays a été reçu par Patrice Talon au Palais de la présidence. En septembre 2021, les deux hommes s’étaient déjà rencontrés et l’ancien président a très clairement plaidé pour la libération des opposants en prison.
Le mois suivant , la Chambre des Libertés et de la Détention de la Cour de répression des infractions économiques et du Terrorisme (Criet) avait accordé la liberté provisoire à certains opposants. Il s’agit de l’ancien ministre Alexandre Hountondji, l’ex-directeur général de la Société de gestion des marchés autonomes (Sogema), Joseph Tamègnon et les sieurs Ibrahim Tchassenti, Jean Bosco de Souza et Émile Koudjo incarcérés, le 8 avril dernier, dans le cadre des violences ayant émaillé dans certaines localités du Bénin la présidentielle du 11 avril dernier.
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