Le lundi 13 juin 2022, le président Patrice Talon a rencontré au palais de la Marina de Cotonou l’ancien président de la République du Bénin, Boni Yayi. Les deux hommes d’Etat ont abordé, au cours de leur tête-à- tête, des sujets d’intérêt national. A la sortie de ce tête-à- tête avec son hôte, le Chef de l’Etat a annoncé l’instauration dans les plus brefs délais d’un cadre formel de concertation pour les rencontres périodiques avec les anciens présidents de la République en vie.
Reçu ce mardi 14 juin 2022 dans l’émission « Actu Matin » de Canal 3 Bénin, l’ancien député et vice-président du parti « Les Démocraties », Nourénou Atchadé est contre la formalisation de ce cadre formel de concertation pour les rencontres périodiques avec les anciens présidents de la République.
La consultation des anciens présidents de la République dépend en grande partie de la volonté du Chef de l’Etat de consulter ses prédécesseurs car selon Nourénou Atchadé, « on n’a pas besoin de formaliser » ce cadre de concertation. Pour le vice-président du parti »Les Démocrates», le formaliser, cela «veut dire qu’on veut mettre des contraintes aux prédécesseurs ». Il a précisé que les anciens présidents de la république sont des acteurs politiques.
C’est pour cela que, l’ancien député Nourénou Atchadé a fait savoir qu’ «on ne peut pas dire que le Président Nicéphore Dieudonné Soglo ne fait pas la politique jusqu’aujourd’hui » et qu’ «on ne peut pas l’empêcher». Nulle part au monde, les anciens présidents sont libre de faire la politique ou non. Nourénou Atchadé croit qu’on ne peut pas empêcher par une loi les présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi «de faire la politique». La formalisation des rencontres, dit-il, «on n’en a pas besoin » car cela « va être une loi de trop ».
Le vice-président du parti « Les Démocrates » pense que cette formalisation du cadre de concertation sera faite dans l’idée d’«empêcher ses prédécesseurs de mouvoir politiquement alors que dans aucun pays du monde», cette disposition n’existe. Nourénou Atchadé craint qu’on vote une proposition de loi ou un projet de loi dans ce sens sans faire de débat et sans tenir compte du contexte international comme si le Bénin vit de façon fermée. Il a laissé entendre que «l’initiative d’une rencontre avec le président actuel peut venir de lui-même ou de ses prédécesseurs ».
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