Les autorités guinéennes sont revenues sur une rumeur qui enfle depuis quelques jours dans le pays. En effet, dans une interview accordée sur le plateau de la télévision nationale, RTG, le samedi 18 juin 2022, le colonel Sadiba Koulibaly, chef d’Etat-major général des armées, a rejeté les rumeurs qui parlent de l’implantation d’une base étrangère militaire en Guinée. Pour lui, il s’agit d’un projet qui n’aura jamais lieu tout au long de la transition et sous le leadership du président, Mamadi Doumbouya.
« C’est aux Guinéens et seulement aux Guinéens de défendre la Guinée »
« Je voudrais dire ici solennellement au nom du chef de l’Etat, président de la transition, chef suprême des armées, qu’il n’a jamais été et il ne sera jamais question de création ou d’implantation d’une base étrangère en Guinée pendant cette transition, sous le leadership du président de la transition. Que cela soit clair pour tous et chacun. Jamais à aucun moment de cette transition il n’a été question de la création d’une base étrangère en Guinée. Le président de la transition pense que c’est aux Guinéens et seulement aux Guinéens de défendre la Guinée. Et cette conception, cette pensée du président est antérieure au 05 septembre… Donc c’est une rumeur totalement infondée qui ne repose sur rien » a notamment déclaré Sadiba Koulibaly.
Conakry a pris la décision de ne pas tourner le dos à Bamako
Notons que l’éclaircissement apporté par ce dernier intervient dans un contexte où le Mali fait l’objet de sanctions de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Face à cette situation, Conakry a pris la décision de ne pas tourner le dos à Bamako, il y a quelques mois. Au cours du mois de janvier 2022, la Guinée avait dit ne pas avoir été associée à la décision de la CEDEAO « du 4e sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la Cédéao ». « En conséquence, le CNRD réaffirme que les frontières aériennes, terrestres et maritimes de la République de Guinée restent toujours ouvertes à tous les pays frères conformément à sa vision panafricaniste » avait ajouté dans un communiqué, Aminata Diallo, porte-parole du Comité national de rassemblement pour le développement.
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